Présidentielle : François Baroin dira s'il est candidat "à l'automne"

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"Le temps n’est pas à la présidentielle. Les leçons de la crise doivent être tirées, c’est la priorité pour les Français. Quelle que soit ma décision, je clarifierai mes intentions à l'automne" © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Dans une interview accordée au "JDD" le maire de Troyes François Baroin a indiqué qu'il "clarifiera ses intentions à l'automne" sur la présidentielle de 2022. Chez LR, certains le verraient bien devenir locataire de l'Élysée. 

L'ancien ministre LR François Baroin, que certains dans son parti verraient bien candidat à la présidentielle de 2022, affirme dans le JDD qu'il "clarifiera ses intentions à l'automne".

"Je clarifierai mes intentions à l'automne"

"Le temps n’est pas à la présidentielle. Les leçons de la crise doivent être tirées, c’est la priorité pour les Français. Quelle que soit ma décision, je clarifierai mes intentions à l'automne", déclare le président de l'Association des maires de France au Journal du dimanche. L'ancien ministre doit publier également le 23 septembre un livre pour nourrir "le débat des idées de (sa) famille politique". "Mais la question de l'incarnation, c'est un autre sujet. Ce n'est pas ce rendez-vous-là", précise-t-il à l'hebdomadaire.

L'"échec sévère" du premier tour des municipales pour LREM

Pour François Baroin, le premier tour des élections municipales a été "un échec sévère pour le parti du président", qui a montré son "incompréhension complète du besoin de proximité". "Le premier tour a en revanche été un succès pour Les Républicains, qui restent la première force politique municipale. La droite en termine avec un long cycle de défaites", ajoute le maire de Troyes. "Cette dynamique va conforter la reconstruction de notre parti engagée par Christian Jacob, qui a su rassembler nos alliés naturels", assure-t-il.

Plus d'autonomie pour les collectivités locales

Les militants LREM "n'ont pas su trouver ce qui les rassemblait et cette lente dérive des continents va conduire à retrouver un paysage politique traditionnel : une droite populaire, forte d’une nouvelle génération qui a obtenu des scores spectaculaires aux municipales" et "une gauche qui reconstitue un arc assez large". Il annonce que le Sénat et Territoires unis, qui rassemble régions, départements et communes, prendront début juillet "une initiative très forte" en faveur d'un "grand texte de libertés locales". 

"Nous demanderons des transferts de compétences, de moyens et d’effectifs aux collectivités locales, et une modification de la Constitution, notamment de son article 72, pour consacrer leur autonomie fiscale et financière et leur libre administration", détaille-t-il. Emmanuel Macron "doit acter la fin d’un schéma ultra-centralisé qui a montré son impuissance lors de cette crise", estime François Baroin. A propos des alliances aux municipales entre LREM et LR, il estime que les candidats LREM "pour essayer d'exister, sont contraints de s'allier à ceux qui les ont battus". "Aux échecs, c’est ce qu’on appelle un coup forcé: soit ils disparaissent du paysage, soit ils intègrent une majorité plus large sous l'autorité de maires républicains".