Robert Ménard était l'invité d'Europe Matin Week-End dimanche. 3:46
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Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin Week-End dimanche, le maire Divers droite de Béziers, Robert Ménard, est revenu sur les meetings d'Eric Zemmour et de Marine Le Pen samedi, qui se livrent une bataille ouverte en vue de l'élection présidentielle. Il a estimé que le candidat du parti Reconquête a "peu ou pas de chance de devenir chef de l'Etat".

C’était le duel du week-end : Eric Zemmour en meeting à Lille devant 7.000 sympathisants, Marine Le Pen à Reims face à 4.000 militants. Deux salles deux ambiances pour les candidats de la droite nationale à l'élection présidentielle, alors que l’écart se resserre. Invité de Jean-Pierre Elkabbach dans Europe Matin Week-End dimanche, le maire de Béziers Robert Ménard est revenu sur ce duel à distance de samedi et a estimé que le candidat du parti Reconquête a une vision "trop pessimiste de la France". 

"La différence entre les deux est le ton. Eric Zemmour a une vision très noire de la France. Il continue à être brutal, dur, cassant. Et il a tort de faire ça parce que ça divise la France et la France n'a pas besoin d'être encore plus divisée [...] Convaincre une majorité des Français me semble aujourd'hui impossible", a-t-il affirmé.

"Marine Le Pen a changé"

Robert Ménard a en effet jugé que les chances du polémiste de remporter l'élection présidentielle sont minces, voire inexistantes. "Pour Marine Le Pen je pense qu'il y a un trou de souris, et pour Eric Zemmour je pense qu'il y a peu ou pas chance qu'il soit aujourd'hui chef de l'Etat", a-t-il dit. Selon lui, la candidate RN "répond plus au maire" qu'il est, et a précisé ne pas cacher pour autant leurs divergences de point de vue. 

"Je pense qu'elle a changé. Samedi, ce moment où elle s'est approchée de ses militants pour leur parler, elle ne l'aurait jamais fait il y a cinq ans", a-t-il encore affirmé en référence à la fin de sa prise de parole à Reims, où elle a raconté son enfance, évoqué l'attentat à la bombe qui a visé le domicile familial en 1976 ou encore sa monoparentalité. "On peut estimer que c'est du cinéma mais je ne le crois pas. Aujourd'hui elle a une épaisseur, un poids. Et je pense qu'elle a raison de faire ça. La veille je lui ai dit 'parle de toi, dis ce que tu es, c'est mieux que l'image que les gens ont de toi'", a-t-il raconté.