Présidentielle : «Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen» selon Les Républicains

Christian Jacob
Les Républicains estiment qu'"aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen" au second tour de la présidentielle. (Photo d'illustration) © Alain JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Christian Jacob, le président de LR, l'a assuré, le parti estime qu'"aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen" au second tour de la présidentielle. Cependant, il n'a pas appelé à voter pour Emmanuel Macron. Une décision prise à la suite d'un vote de 130 membres de LR. Désormais, le parti fondé par Nicolas Sarkozy se prépare aux législatives.

Les Républicains estiment qu'"aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen" au second tour de la présidentielle, a assuré lundi le président de LR Christian Jacob, qui n'a toutefois pas appelé à voter pour le président sortant. "Notre famille politique a toujours été et reste un adversaire déterminé" du Rassemblement national, a affirmé lors d'une conférence de presse Christian Jacob, au lendemain du crash historique de Valérie Pécresse (4,78% des voix).

"Les Républicains ne sont fongibles ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme"

La motion, votée à "une très large majorité" - moins 13 abstentions et une voix contre, sur un total de quelque 130 participants - en bureau politique, martèle que "les Républicains ne sont fongibles ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme". "Il existe une autre voie, celle de la droite républicaine qui doit exister par elle-même", ajoute la motion qui fixe l'objectif des législatives de juin.

En 2017, après la défaite de François Fillon au premier tour de la présidentielle, LR avait opté finalement pour un compromis excluant l'abstention face au FN et appelant à "voter contre Marine Le Pen". Christian Jacob a assuré lundi que lui-même mettrait un bulletin Macron dans l'urne, ce qui "ne vaut ni caution, ni adhésion" mais "opposition au projet politique et économique de Marine Le Pen" qui "nous conduirait au chaos".

La motion tacle aussi Emmanuel Macron qui, "par cynisme", a "organisé et pensé cette configuration de deuxième tour" et "veut nous mener vers un parti unique dangereux pour la démocratie". "Par cette stratégie, il a contribué à faire monter des votes de désespérance. Cette irresponsabilité nous mène à ce résultat dont nous ne pouvons nous satisfaire", ajoute la motion.