Présidentielle : à la veille du premier tour, des divisions dans l’entourage d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron mars 2022 1:44
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Jacques Serais, édité par Solène Leroux , modifié à
Si Emmanuel Macron est donné vainqueur dans tous les sondages, il n’en demeure pas moins que le président sortant connait des divisions en interne. En coulisses, plusieurs camps s’affrontent, même parmi les plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron. Selon certains indiscrets de l'Élysée, un homme cristallise une partie des tensions.

Vingt jours avant le premier tour de la présidentielle. Si Emmanuel Macron est donné vainqueur dans tous les sondages, il n’en demeure pas moins que, comme ses concurrents, le président sortant connait des divisions en interne. En coulisses, plusieurs camps s’affrontent, même parmi les plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron. Selon certains indiscrets de l'Élysée, qui chuchotent son prénom, un homme cristallise une partie des tensions : Alexis Kohler. Le plus proche, parmi les proches, d’Emmanuel Macron. Le secrétaire général de l’Élysée doit faire face à une fronde. Certains conseillers, qui viennent notamment du privé, ne veulent plus travailler avec lui.

"Jusqu’à aujourd’hui, il y avait une coagulation contre lui… Maintenant la coagulation se transforme en coalition", lâche un conseiller de poids du président. Des tensions au Palais, mais aussi rue du Rocher, au QG de campagne du candidat, où deux clans s’affrontent. "Les mormons", ceux qui étaient déjà là lors de la présidentielle de 2017, contre "les mousquetaires", les nouveaux lieutenants arrivés en cours de route.

"Jalousie, coups bas et accusations en incompétence"

Tous ont en commun d’être animés par la réussite de leur champion, mais ils ne peuvent s’empêcher de se critiquer. Un membre d’un des deux clans résume l’atmosphère : "Entre nous, c’est jalousie, coups bas et accusations en incompétence."

À cela s’ajoute l’arrivée dans la campagne de personnalités issues des rangs des Républicains telles que Christian Estrosi, Renaud Muselier ou Hubert Falco. Des ralliements qui, en interne, n’arrangent rien à ce climat de ressentiment. "Eux, ce sont 'les barons féodaux'. Ils incarnent le pire de l’ancien monde, donne des leçons et veulent des places", peste un conseiller marcheur de la première heure. Querelles de courtisans autour du roi Macron, qui se garde bien de dévoiler à qui il accordera ses faveurs en cas de réélection.