Présidentielle : l'ex-LR Renaud Muselier soutiendra Emmanuel Macron

Muselier
Muselier a indiqué avoir écrit à tous les maires de sa région "pour leur demander de parrainer un candidat" (Illustration). © Nicolas TUCAT / AFP
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Europe 1 avec AFP
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier a annoncé dans une interview au "Journal du dimanche" qu'il soutiendra Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle. L'ancien cadre des Républicains a en effet estimé que la candidature de Pécresse "va entériner la mort" du parti faute d'une "droitisation à outrance".

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) Renaud Muselier, qui a quitté le parti Les Républicains en novembre en lui reprochant sa dérive vers l'extrême droite, soutiendra Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, a-t-il annoncé dans une interview au Journal du dimanche (JDD). 

"Personne, parmi les candidats déclarés, n'est au niveau de cette élection", a-t-il estimé dans les colonnes du journal, reprochant notamment à la candidate des Républicains Valérie Pécresse son "grand écart permanent" vis-à-vis de l'extrême droite. "C'est pourquoi je soutiendrai et voterai pour Emmanuel Macron, après mûre réflexion et sans hésitation", a déclaré Renaud Muselier, même si le président de la République n'est toujours pas officiellement candidat.

La candidature de Pécresse va "entériner la mort des Républicains"

Réélu avec plus de 57% des suffrages à la tête d'une région de cinq millions d'habitants fin juin face au candidat du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani, Renaud Muselier a quitté Les Républicains quelques mois plus tard, dénonçant une "dérive politique" du parti vers l'extrême droite, incarnée selon lui par Eric Ciotti, devenu conseiller "autorité" de Valérie Pécresse. "Je ne soutiendrai jamais une candidate qui ne s'engage pas clairement à appeler à faire barrage à l'extrême droite en cas d'absence au second tour", avait-il averti dans le quotidien Le Parisien début février.

"Ce que je reproche d'abord aux Républicains, ce sont les ambiguïtés de leur stratégie", détaille-t-il au JDD, jugeant que, comme Anne Hidalgo, Valérie Pécresse est "dans le déni de sa situation politique" et que sa candidature va "entériner la mort des Républicains". "La droitisation à outrance est une faute politique", selon lui, mais aussi une "faute morale".

L'expérience de Macron, "un atout"

"Parler de 'grand remplacement' ou de 'Français de papier' ne correspond en rien aux valeurs de la droite française à laquelle je veux rester fidèle : celle de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy", poursuit Renaud Muselier, qui précise ne demander "ni titre ni place dans la campagne" présidentielle.

"Le Macron de 2022 n'est plus celui de 2017" et l'expérience acquise par le président de la République constitue "un atout", souligne encore l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, considérant également que "personne n'aurait pu empêcher l'attaque russe" contre l'Ukraine mais que "la France a retrouvé de la voix dans le concert des nations".

A l'heure où plusieurs candidats à l'élection présidentielle peinent à recueillir les 500 parrainages d'élus nécessaires d'ici le 4 mars, Renaud Muselier a indiqué qu'il avait écrit à tous les maires de sa région "pour leur demander de parrainer un candidat, quel qu'il soit, s'il est crédité de plus de 10% d'intentions de vote". "Que ce soit Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Eric Zemmour, je ne partage en rien leurs idées, mais leur absence constituerait un déni de démocratie", a-t-il soutenu.