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Antoine Terrel , modifié à
Invité mercredi d'Europe 1, le secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse est revenu sur la colère des étudiants qui dénoncent la précarité.
INTERVIEW

Plusieurs rassemblements de centaines d'étudiants en colère se sont déroulés mardi dans plusieurs villes de France pour dénoncer la précarité étudiante, après qu'un étudiant de 22 ans se soit immolé devant un restaurant universitaire à Lyon. Face à l'émotion de ces jeunes, le secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal assure sur Europe 1 que "ça fait deux ans que le gouvernement avance" sur le sujet de la précarité étudiante. 

"Évidemment, il y a une précarité étudiante dans le pays", reconnaît-il au micro de David Doukhan. Mais, assure le secrétaire d'État, l'exécutif "a pris des mesures très fortes depuis deux ans" pour en venir à bout. Et de citer "la suppression de la cotisation sécurité sociale que tous les étudiants devaient payer au début de chaque année", mais aussi "la revalorisation des bourses de 46 millions d'euros annoncée il y a deux mois", ou encore "les mesures prises pour le logement", avec la promesse de campagne d'Emmanuel Macron d'un plan de construction de 60.000 nouveaux logements étudiants.

Des annonces sur le revenu universel d'activité "d'ici décembre ou janvier"

"Ces mesures sont là", assure Gabriel Attal, "mais il reste de la précarité, et c'est pour ça qu'on continue à travailler avec notamment le revenu universel d'activité". Car cette mesure annoncée il y a un an par le président de la République, qui regrouperait plusieurs aides déjà existantes en une seule, pourrait inclure les jeunes. Ce RUA serait "une transformation majeure", note le secrétaire d'État, qui rappelle qu'un collège spécialement consacré à la mise en place éventuelle de ce revenu pour les jeunes a été mise en place.

"Des travaux sont engagés depuis plusieurs mois avec les associations de lutte contre la précarité, les syndicats étudiants, les différents ministres concernés. On avance", assure encore Gabriel Attal, qui promet des annonces d'ici "décembre ou janvier", sans toutefois certifier que les jeunes seront bien concernés par la mesure. "Toutes les organisations ne le souhaitent pas forcément", explique-t-il. 

Pour lutter contre la précarité étudiante, le membre du gouvernement explique vouloir "améliorer le recours au droit", car les jeunes sont l'une des classe d'âge "qui a le moins recours" au droit. "Il y a des aides d'urgence pouvant être versées par les Crous, les universités", rappelle-t-il.