Pour Valérie Pécresse, il faut "rénover le logiciel politique de la droite"

Valérie Pécresse pense que la droite "doit être sociale".
Valérie Pécresse pense que la droite "doit être sociale". © THOMAS SAMSON / AFP
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Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France, explique, dans un entretien au JDD, en quoi elle se différencie de Laurent Wauquiez, nouveau patron des Républicains. 

Jeudi, elle a refusé le poste de présidente du Conseil national des Républicains que lui proposait Laurent Wauquiez. Alors que Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts-de-France a annoncé le 11 décembre dernier qu'il quittait claquait la porte du parti, suite à l'élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR, Valérie Pécresse explique au JDD pourquoi elle souhaite rester.

"Ma ligne n'est pas la sienne". Avec son mouvement "Libres !", Valérie Pécresse souhaite montrer que sa ligne politique, "n'est pas la sienne". Comprendre : pas celle de Laurent Wauquiez, élu pratron des Républicains au premier tour de scrutin le 10 décembre. "Le défi qui est devant nous, c'est de rénover le logiciel de la politique de la droite", explique l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur sous l'ère Sarkozy. "Ma droite dénonce toutes les provocations contre la République comme les prières de rue à Clichy", précise Valérie Pécresse. "Mais elle veut un concordat avec l'islam", nuance-t-elle.

"La droite doit être sociale". Toutefois, certains points semblent rapprocher la présidente de la Région Ile-de-France du patron de LR. Comme Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse a fait voter la "clause Molière"  en région parisienne, et qui oblige l'usage du français dans les marchés publics. "C'est une mesure de sécurité pour les ouvriers, pas une mesure de discrimination vis-à-vis de telle ou telle nationalité", se défend-elle. Comme le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Valérie Pécresse pense que la droite "doit être sociale". "Cela ne se résume pas à dénoncer "le cancer de l'assistanat", tacle Valérie Pécresse. "La réponse aux problèmes de la France ne peut pas se limiter à la question de notre identité. Il faudra apporter une réponse économique et sociale".