Marine Le Pen 1:17
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Manon Fossat , modifié à
Après la décision du CSA de décompter son temps de parole, Eric Zemmour n'aura plus d'émission sur CNews, a annoncé la chaîne lundi. Interrogée à ce sujet dans Europe Matin, Marine Le Pen a estimé mardi que le polémiste avait bien une ambition présidentielle non compatible avec son rôle à la télévision.
INTERVIEW

CNews a annoncé ce lundi mettre fin aux chroniques du possible candidat à la présidentielle de 2022, Eric Zemmour, après la décision du CSA de décompter son temps de parole à la télévision. Invitée d'Europe Matin mardi, la candidate soutenue par le Rassemblement National Marine Le Pen a estimé que le polémiste de 63 ans avait bel et bien une ambition présidentielle, et donc pas sa place en tant que chroniqueur.

L'importance "de son statut"

"Je défends le pluralisme et la liberté d'expression mais je crois qu'on a dit n'importe quoi à ce sujet. La question n'est pas si Eric Zemmour a le droit de parler, mais son statut de candidat ou de non candidat", a-t-elle jugé. "Mais je pense que lorsque l'on imprime, que l'on colle des affiches 'Zemmour président' et que l'on recherche des parrainages à l'élection présidentielle, alors on est candidat."

Pour elle, il n'est par ailleurs "pas possible d'être à la fois chroniqueur et candidat". "Ça rompt un équilibre qui est aussi un gage de démocratie et permet à chacun de pouvoir s'exprimer en fonction du poids qu'il représente", a poursuivi la députée du Pas-de-Calais.

"Pas le moment" d'organiser un débat

Interrogée sur la position d'Eric Zemmour sur l'immigration, qu'il juge être la question centrale de la présidentielle de 2022, Marine Le Pen a expliqué que son mouvement à elle, le RN, n'a eu de cesse depuis 50 ans d'alerter les Français à ce sujet. "Nous avons beaucoup été combattus pour l'avoir fait, nous avons parfois été traînés dans la boue. Mais l'immigration est en effet une problématique majeure dans notre pays. C'est un des éléments, mais pas le seul", a encore affirmé la candidate à la présidentielle. 

Quant à un éventuel débat bientôt avec Eric Zemmour -qui conteste la position de Marine Le Pen sur cette question de l'immigration- elle a estimé que ce n'était pas le moment. "Nous verrons lorsqu'il indiquera qu'il est candidat à la présidentielle et qu'il aura les 500 parrainages. Pour l'instant, c'est un candidat virtuel", a-t-elle dit.