Jean-Marie Le Pen 6:19
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Europe 1 , modifié à
Jean-Marie Le Pen était l'invité politique d'Europe Soir vendredi. Il a commenté la déroute du Rassemblement national, le parti piloté par sa fille Marine Le Pen, lors des élections régionales. Selon lui, celle-ci est en partie imputable à la stratégie de normalisation du mouvement qu'il a fondé.
INTERVIEW

"C'est un échec". Invité vendredi d'Europe Soir, Jean-Marie Le Pen a reconnu la déroute du Rassemblement national lors de la dernière séquence électorale, le parti que dirige sa fille n'ayant réussi à décrocher ni région ni département. "L'échec ne doit pas décourager, il doit donner plus de résolution et de courage", a-t-il déclaré.

Selon le fondateur du Front national, cet échec est "imputable à une certaine erreur de ligne". "Je pense que le FN avait des qualités reconnues par tous de courage, de droiture, de prévision", veut rappeler Jean-Marie Le Pen. "Et cette ligne a été progressivement amodiée (sic) par des rapprochements avec Les Républicains et le système", constate-t-il. "On a essayé de se faire admettre alors que l'on était combattu férocement".

"J'ai contesté la politique de dédiabolisation"

Toujours sur notre antenne, Jean-Marie Le Pen a notamment critiqué la politique de normalisation du parti lancée il y a plusieurs années par Marine Le Pen. "Ma fille a une personnalité politique différente de la mienne", lâche-t-il. "J'ai contesté la politique de dédiabolisation, considérant que le diabolisme était le fait de nos adversaires, non le nôtre."

Il appelle désormais à une "virilisation" du RN, arguant que "la virilité est l'aptitude à la mission de défense qui est celle de l'homme, de défense du foyer, de ses enfants et de l'avenir."

En 2022, une "possibilité" de victoire pour Marine Le Pen

Interrogé sur les chances de victoire de sa fille en 2022, Jean-Marie Le Pen se montre réservé. "Ce n'est pas probable, mais c'est possible", glisse-t-il. "Le phénomène principal sera un phénomène de rejet, il faudra savoir si le rejet de Marine Le Pen sera moins fort que celui d'Emmanuel Macron", avance l'ancien président du FN. "Je crois que celui de Macron sera plus fort et que Marine Le Pen a une possibilité d'accéder à la présidence de la République", ajoute-t-il.