Philippe Martinez sur Europe 1 mercredi matin.
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C.P. , modifié à
Le conseil des ministres a autorisé mardi Manuel Valls à recourir à l'article 49.3 pour faire passer la loi Travail. Un recours "qui montre l'inefficacité du gouvernement" selon Philippe Martinez. 

"Rien n'est terminé". Des mois et des semaines de débat pour finalement terminer avec le 49.3 pour faire passer la loi El Khomri. Le conseil des ministres a, en effet, autorisé, mardi après-midi, Manuel Valls à recourir au 49.3 sur la loi Travail. Mais pour Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, invité d’Europe 1 mercredi "rien n’est terminé car il y a une mobilisation demain et deux la semaine prochaine".

"La mobilisation doit s'amplifier". Selon lui, "le gouvernement montre son inefficacité sur le dialogue social. Cela fait des mois qu’il refuse de discuter et maintenant il essaie de passer en force. Mais le 49.3 est vraiment un signe de faiblesse du gouvernement". Philippe Martinez est donc apparu très déterminé mercredi matin et il l'a assuré, "nous sommes déterminés et le débat parlementaire doit se poursuivre. La mobilisation doit également s’amplifier, c’est en tout cas l’appel que nous faisons ce matin". Pour le secrétaire général de la CGT, la mobilisation doit également se manifester par des grèves. "Plusieurs professions ont déjà déposé des préavis de grève pour la semaine prochaine dès le 17 mai". 

"Un code du Travail du 19e siècle". "Le gouvernement essaie de nous faire croire qu’il a proposé un projet moderne, or c’est un projet rétrograde. On le qualifie de ‘Code du Travail du 19e siècle’ et on a donc besoin d’autres choses dans ce pays", a expliqué Philippe Martinez qui a rappelé que, "les sondages d’opinion montrent que 72% des Français sont contre la loi Travail. On va donc continuer la mobilisation et il faut convaincre les salariés de faire grève car ce que nous voyons est un délit de démocratie". 

"Il n'est jamais trop tard". Pour autant, Philippe Martinez ne souhaite pas que le gouvernement soit renversé. "On souhaite que le gouvernement discute avant tout car ce texte n’est qu’une étape", a-t-il ainsi expliqué. "Il y a quelques années, le CPE avait été voté et il a été retiré malgré toute la procédure parlementaire, il n’est donc jamais trop tard", a ajouté Philippe Martinez qui souhaite que, "le gouvernement écoute ceux qui ont fait élire François Hollande".