"Pas de moratoire" sur la réforme du collège, affirme Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem réfute l'idée d'un moratoire sur la réforme du collège
Najat Vallaud-Belkacem réfute l'idée d'un moratoire sur la réforme du collège © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Snes-FSU a appelé à la grève dès le 8 septembre pour protester contre la réforme du collège et demander un moratoire. Une revendication que rejette la ministre de l'Education nationale.

Il n'y aura "pas de moratoire" sur la réforme du collège qui entre en vigueur à cette rentrée, a déclaré mercredi sur RTL Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur une revendication du premier syndicat du secondaire. 

Un syndicat parmi d'autres. Questionnée à la veille de la rentrée des élèves sur l'appel à la grève lancé par le Snes-FSU dès le 8 septembre contre la réforme du collège, la ministre de l'Education nationale a rétorqué : "Relevons pour être totalement honnêtes qu'il s'agit d'une organisation et qu'il en existe bien d'autres dans l'Education nationale, que cette organisation syndicale a décidé de continuer à dire ses réticences face au projet de réforme du collège, qui n'est plus d'ailleurs un projet à ce stade, puisqu'il devient réalité en cette rentrée".

"Une préparation extrêmement ambitieuse". Le Snes n'appelle pas seul à la grève, mais au sein d'une intersyndicale qui inclut les syndicats FO, CGT, Sud, Snep-FSU (enseignement professionnel) et Sundep (privé). Lors de sa conférence de rentrée vendredi, le Snes a dit espérer un moratoire sur certains dispositifs de la réforme du collège. "Non, il n'y aura pas de moratoire", a dit la ministre sur RTL. "Il y a eu durant l'année 2015-2016 une préparation extrêmement ambitieuse de cette réforme", a-t-elle ajouté. "C'est la première fois dans l'Education nationale que pour accompagner une réforme nous mettons un an de préparation avec 700.000 journées de formation".

Certaines enseignants "hostiles" et "inquiets". "Il y a un panel très vaste" parmi "les enseignants de collège" avec "des enseignants qui sont décidés à se montrer résolument hostiles dès le début à la réforme" car ils "pensent que ce n'est pas une bonne chose que les collèges aient une part d'autonomie pour s'adapter à la réalité de leur territoire". Il y a aussi "des enseignants qui étaient inquiets parce qu'il a circulé tellement de fantasmes" et ces inquiétudes ont été, selon elle, "pour l'immense majorité levées l'année dernière, lors de ces formations". Elle a également évoqué "des enseignants qui sont tout bonnement enthousiastes à mettre en place cette réforme".