Pas-de-Calais : le maire d'Hesdin libéré après 36 heures de garde à vue

L'élu de 26 ans avait été placé en garde à vue mercredi matin avec sa mère Christiane Samier, conseillère municipale.
L'élu de 26 ans avait été placé en garde à vue mercredi matin avec sa mère Christiane Samier, conseillère municipale. © capture d'écran France 3
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avec AFP , modifié à
Stéphane Sieczkowski-Samier a été libéré jeudi de sa garde à vue lors de laquelle il a été interrogé sur des achats effectués par la mairie d'Hesdin. 

Le maire divers droite d'Hesdin dans le Pas-de-Calais, Stéphane Sieczkowski-Samier, a été remis en liberté jeudi soir après 36 heures de garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "détournement de fonds publics", a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.

Interrogé sur des achats payés par la mairie. L'élu de 26 ans avait été placé en garde à vue mercredi matin avec sa mère Christiane Samier, conseillère municipale. Il est finalement ressorti libre jeudi vers 21 heures, environ deux heures après la libération de sa mère, a précisé son avocat Me Hervé Krych. Les enquêteurs ont notamment interrogé Stéphane Sieczkowski-Samier sur des "achats de biens et de marchandises", comme de la peinture, du parquet, du carrelage, ou encore "de prestations de services", comme une location automobile, afin de déterminer si ces achats payés par la mairie "avaient servi exclusivement à la collectivité", a-t-il expliqué.

L'enquête se poursuit. Le maire d'Hesdin n'a pas été mis en examen, mais l'enquête préliminaire "se poursuit", a indiqué de son côté le parquet de Boulogne-sur-mer. "À l'issue de l'enquête, le parquet envisagera une poursuite en correctionnelle", a-t-il ajouté.

Poursuivi dans d'autres affaires. Le maire d'Hesdin connaît un mandat tumultueux depuis son élection en 2014 à 22 ans, à la tête de cette commune de 2.200 habitants. Il est notamment visé par d'autres enquêtes : pour "acquisition d'armes de troisième catégorie", "prise illégale d'intérêt" et "complicité de faux et usage de faux en écriture publique". Dans cette dernière affaire, il a été mis en examen, tout comme sa mère, conseillère municipale, mais aussi l'ancien chef de la police municipale. Stéphane Sieczkowski-Samier est soupçonné d'avoir envoyé en avril 2016 en sous-préfecture une fausse délibération du conseil municipal qui décidait de confier la gestion des logements communaux à l'agence immobilière appartenant à sa mère.

Il est par ailleurs soupçonné d'avoir acheté avec l'argent de la mairie deux revolvers soft gomm pour une raison inconnue, la police municipale n'étant pas habilitée à les porter. En outre, il a été déclaré inéligible pour trois ans en 2018 par le Conseil constitutionnel en raison du rejet de ses comptes de campagne lors des législatives de 2017.