Parrainages pour la primaire : à J-5, où en sont les candidats ?

primaire à droite 1280
© Montage Le Lab via AFP
  • Copié
, modifié à
Les candidats ont jusqu'à vendredi pour recueillir les soutiens nécessaires. Cinq les ont déjà, l'un peut s'en passer. Pour les autres, c'est la course contre la montre.

Le temps presse pour les candidats Les Républicains déclarés à la primaire de la droite. D'ici à vendredi, il leur faut absolument rassembler les parrainages nécessaires à la validation de leur candidature. Au total, chacun doit recueillir les signatures de 2.500 adhérents et 250 élus LR, dont 20 parlementaires. Jean-Frédéric Poisson, lui, est le seul candidat déclaré à échapper à cette contrainte, puisqu'il est président du Parti chrétien-démocrate.

Six qualifiés. Sans surprise, les quatre pontes LR qui font la course en tête dans les sondages, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et François Fillon, ont réussi sans difficultés à rassembler toutes les signatures et ont déjà déposé leur dossier. Jean-François Copé, lui, a annoncé vendredi dernier, dans un entretien à La Provence, qu'il avait aussi atteint le seuil fatidique. Sans cacher que cela n'avait pas été une simple formalité. "Je reviens d'un long chemin", a-t-il expliqué, fustigeant la "bande des quatre (Sarkozy, Fillon, Juppé, Le Maire) qui "n'avait pas intérêt à voir arriver un cinquième élément". "J'ai eu à franchir beaucoup d'obstacles."

NKM "presque au but". Des obstacles, NKM en a rencontré beaucoup elle aussi. L'ancienne numéro deux du parti, qui a "passé l'été" en campagne, a lancé plusieurs appels pour recueillir les soutiens nécessaires. Dernier en date : ce dimanche, à La Baule, lors de l'université d'été du parti. "J'ai besoin de ma famille", avait-elle lancé. "Plus les idées seront plurielles, plus elles seront débattues passionnément." Lundi, l'ancienne ministre a fait les comptes. "On n'est plus très loin du but, mais on n'y est pas encore", a-t-elle déclaré sur le plateau de BFM TV. Il lui manque notamment "quatre" parrainages de parlementaires. "Il y en a un certain nombre que j'essaie de convaincre, j'ai encore quatre jours pour ça." NKM a également indiqué être "presque au but pour les élus". Quant aux adhérents, il lui en manque "un peu plus d'une centaine, en comptant tous ceux qui se sont déjà mobilisés ce week-end", à La Baule. Le soutien qu'Alain Juppé lui a apporté de nouveau, lundi, pourrait lui permettre de récolter les dernières signatures.

Morano et Mariton toujours en campagne. Nadine Morano, elle aussi, a affirmé lundi matin qu'elle "touchait au but". "Mais je n'y suis pas encore", a-t-elle dit au micro de France Bleu Lorraine, sans donner de chiffres exacts. La députée de Meurthe-et-Moselle dénonce, comme NKM, une "primaire décidée à armes inégales", les gros candidats disposant d'un fichier à jour des adhérents LR, tandis qu'elle ne peut y accéder. Hervé Mariton, quant à lui, a indiqué au Figaro qu'il était toujours "en campagne pour obtenir [s]es parrainages". "Aidez-moi !" avait-il lancé, jeudi dernier, à un parterre de 200 sympathisants, indiquant qu'il avait réuni 2.057 parrainages d'adhérents et 200 parrainages d'élus, dont 17 parlementaires.

Frédéric Lefebvre refuse de compter. Fondateur du courant de la "Droite forte", Geoffroy Didier indique à Europe 1 avoir "dépassé les 2.500 adhérents la semaine dernière". "S'agissant des élus, j'ai franchi la barre des 200 élus locaux et en suis à mon quinzième parlementaire." Pour Frédéric Lefebvre, en revanche, pas question de faire un décompte précis. Le député des Français de l'étranger s'y est toujours refusé, n'a pas abordé la question lors de son intervention à l'université d'été de La Baule, samedi, et ne change pas de position dans la dernière ligne droite. Mais "il déposera bien un dossier d'ici au 9 septembre", assure son entourage à Europe 1.

Guaino et Myard en grande difficulté. Pour Henri Guaino et Jacques Myard, cela semble très compliqué. Selon Franceinfo, les deux hommes n'auraient aucune chance de réunir le nombre suffisant d'adhérents et d'élus pour pouvoir participer. Le premier a d'ailleurs mis en cause une primaire "verrouillée" et d'ores et déjà prévenu : s'il ne parvenait pas à atteindre les seuils fatidiques de signatures, il "sera candidat à l'élection présidentielle" directement. Il lui faudra alors rassembler 500 parrainages d'élus.