Emmanuel Macron lors d'une rencontre avec les habitants des quartiers nord de Marseille le 26 juin (Illustration). 1:34
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Stéphane Burgatt/Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Il y a deux ans, le président Emmanuel Macron annonçait un chantier de rénovation des écoles marseillaises, 188 sur les 470 de la cité phocéenne. Europe 1 fait le point sur ce dispositif lancé par le chef de l'État en se rendant dans une école du 13e arrondissement de la deuxième ville de France. 

Emmanuel Macron est en visite à Marseille pendant trois jours depuis lundi. Pour ce deuxième jour de visite, le président de la République profite de ce déplacement marseillais pour faire aussi le bilan du dispositif école du futur. Ce chantier, d'une ampleur inédite, vise à éviter l'errance des jeunes, lutter contre l'inégalité scolaire et rénover 188 écoles de la cité phocéenne. Ce projet s'élève à un milliard et demi d'euros, en partie financé par l'État. Il a été annoncé par Emmanuel Macron il y a deux ans. Six nouvelles écoles ont déjà été livrées et 22 chantiers sont en cours à Marseille. Deux ans plus tard, les promesses de rénovation ont-elles été tenues ? Europe 1 s'est rendue dans une école élémentaire du 13ᵉ arrondissement. 

"Il fait super chaud"

Un soleil de plomb s'abat sur cette école qui n'a pas été bâtie pour faire face à de telles températures. "Voilà la façade sud de l'école ensoleillée avec le préau qui est en résine métallique. Il n'y a aucun double vitrage. Il fait très chaud dans les salles de classe. On est monté à 36 degrés. On ne fait pas partie des écoles sélectionnées. On le regrette infiniment", explique Sylvie, AESH, au micro d'Europe 1.

Les enfants sont assommés par la chaleur en classe. "Il fait super chaud", explique un élève. "On est obligés d'amener des gourdes. C'est compliqué d'écouter", renchérit une autre. "Ça déconcentre, on a trop chaud", ajoute une autre élève de l'école.

Faire avec les moyens du bord

Les maîtresses, comme Florence, font avec les moyens du bord : "C'est difficile, surtout l'après-midi. On sent que ce sont des enfants qui sont complètement épuisés par la chaleur, qui fabrique des éventails en papier. Ce n'est pas l'idéal pour se concentrer sur le travail. On souffre énormément. Je suis obligée de mettre des ventilateurs personnels".

Alors que l'école atteindra bientôt le cap dès 50 ans, tout le monde ici devra se montrer encore patient. Selon les équipes, il y a pourtant urgence.