1:43
  • Copié
C.C. , modifié à
L'ancien président de la République a estimé sur Europe 1 que le "ça va mieux" de François Hollande était "un mensonge de plus". 
INTERVIEW

Invité jeudi d'Europe 1, Nicolas Sarkozy a largement abordé la thématique du chômage. Depuis le début du quinquennat Hollande, la France compte 588.000 chômeurs supplémentaires, et même 1,039 million si on prend aussi en compte les catégories B et C. C'est moins que sous Nicolas Sarkozy (+784.000 et +1,124 millions), même si la comparaison est biaisée puisque François Hollande dispose encore d'au moins une année à l'Elysée. 

Ça va mieux ? "Un mensonge de plus !" C’est une première depuis le début du quinquennat de François Hollande : après trois années de hausse et sept mois de yoyo, le nombre de chômeurs a reculé deux mois d'affilée. Alors, est-ce que "ça va mieux", comme l'affirme le président de la République ? "C'est un mensonge de plus", balaie catégoriquement Nicolas Sarkozy. "Si le chômage de catégorie A baisse, c'est qu'on a envoyé en catégorie B, et en catégorie C, les gens qui étaient en B", estime-t-il. Et de dresser un bilan acerbe de son successeur à l'Elysée : "sur l'ensemble du quinquennat, la France a fait, en terme de chômage et de déficit, infiniment moins bien que l'ensemble des pays européens". 

Le chômage : "à mon avis, il n'a pas baissé". Selon Nicolas Sarkozy, il y a "plus d'un million de chômeurs depuis que François Hollande est là. Et, quand il y a un million de chômeurs en plus, à mon avis, il n'a pas baissé". Dans ce cadre, le président du principal parti d'opposition s'interroge : "comment voulez-vous que ça aille mieux ? Nous sommes le seul pays d'Europe qui a une politique qui consiste à augmenter les dépenses publiques, à augmenter les impôts et à accroître la rigidité du droit social dans les entreprises. Tous les autres ont fait différemment : dans le même temps, l'Allemagne a divisé par deux le chômage, la Grande Bretagne aussi et les Espagnols ont baissé leur chômage de 25%". 

"Leur politique est tout à fait différente : ils baissent les impôts et donnent de la souplesse aux entreprises, nous avons fait tout à fait le contraire", fustige Nicolas Sarkozy, regrettant que "chaque jour, Mr Valls annonce de nouvelles dépenses publiques pour arroser une catégorie particulière, afin de les acheter dans le cadre de l'élection présidentielle".