Nette hausse du budget 2016 de la Défense

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Les députés ont approuvé mardi les crédits de la Défense pour 2016, en hausse de 3,7%, qui mettent en oeuvre l'actualisation de la loi de programmation militaire (2015-2019).

Les députés ont approuvé mardi les crédits de la Défense pour 2016, en hausse de 3,7%, qui mettent en oeuvre l'actualisation de la loi de programmation militaire (2015-2019) adoptée en juillet dans le contexte consécutif aux attentats de janvier.

32 milliards d'euros. Le PS et les Radicaux de gauche ont voté pour, les écologistes et l'UDI se sont abstenus, alors que Les Républicains et le Front de gauche ont voté contre, pour des raisons divergentes. Pour 2016, les crédits de la Défense seront donc de 32 milliards d'euros. "Depuis 2009, il n'y avait pas eu un budget aussi sanctuarisé (...) et sans ressources exceptionnelles", s'est félicité le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
"32 milliards d'euros adoptés en mode TGV", après moins de deux heures de débat dans l'hémicycle, "les militaires et les contribuables apprécieront", a réagi sur son blog le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial de la commission des Finances pour les crédits de la Défense.

2.300 postes créés. Outre des fonds, le ministère va gagner des postes après plusieurs années de fortes baisses des effectifs. La révision de la loi de programmation militaire (LPM) conduit à créer 2.300 postes au lieu d'en supprimer 7.500. Ce ne sont plus 33.000 postes qui seront supprimés sur 2014-2019, mais 15.000. L'actualisation de la LPM, qui a été imposée par les attentats de janvier et le déploiement de 10.000 soldats sur le territoire (opération Sentinelle), prévoit 3,8 milliards d'euros supplémentaires sur 2015-2019.

Comparaisons avec l'Education nationale. L'orateur du Front de gauche, Jean-Jacques Candelier, a regretté que la hausse du budget de la défense soit "trois fois supérieure à celle de l'enseignement scolaire". Pour le groupe LR, Philippe Meunier a au contraire déploré que le gouvernement "recrute 60.000 fonctionnaires pour l'Éducation nationale et supprime toujours de nombreux postes dans la Défense". Les deux députés se sont rejoints pour regretter le remplacement du fusil d'assaut utilisé dans les armées, le Famas, par un modèle de fabrication étrangère.