Martinez : Macron "pense que les Français sont des imbéciles"

"Toutes les réformes qu'on nous propose depuis des décennies vont à l'encontre des intérêts des salariés", a dénoncé Philippe Martinez.
"Toutes les réformes qu'on nous propose depuis des décennies vont à l'encontre des intérêts des salariés", a dénoncé Philippe Martinez. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
"Ça veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre ce qu'on leur propose", a réagi vendredi M. Martinez, dans une interview sur BFMTV/RMC.

Philippe Martinez a critiqué vendredi les déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait dit la veille que les Français "détestent les réformes", en affirmant que ce n'est "pas la première fois" que le président de la République considérait les Français comme "des imbéciles". "La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n'y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes", a déclaré jeudi le président de la République devant la communauté française de Bucarest, lors d'une visite en Roumanie. 

"Les Français refusent les mauvaises réformes". "Ça veut dire que les Français, quand on leur propose une réforme, ils sont trop bêtes pour comprendre ce qu'on leur propose", a réagi vendredi Philippe Martinez, dans une interview sur BFMTV/RMC. "Les Français refusent les mauvaises réformes", a déclaré le numéro un de la CGT. "Une réforme doit "améliorer la situation de ceux qui ont du boulot, qui n'en ont pas, ou des précaires", a-t-il dit. "Une réforme, c'est du progrès social. Toutes les réformes qu'on nous propose depuis des décennies vont à l'encontre des intérêts des salariés", a-t-il ajouté.

"C'est lui le conservateur". Philippe Martinez a renvoyé la critique à Emmanuel Macron : "c'est lui le conservateur, puisqu'il fait la même chose que ses prédécesseurs (en matière de réformes, NDLR). La loi travail aujourd'hui, c'est la même que l'année dernière, en pire", a-t-il affirmé. Le secrétaire général de la CGT, a de nouveau critiqué la réforme du code du travail, qui a fait l'objet d'un dernier round de concertation cette semaine, disant qu'elle "va renforcer la précarité" et "va plaire beaucoup aux chefs des grandes entreprises".