Marion Maréchal ne veut pas retourner "dans le giron" d'un parti politique

Marion Maréchal
Marion Maréchal donnait vendredi une conférence de presse pour la première année de son école, l'ISSEP. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP
L'ancienne députée FN, désormais directrice d'école, ne s'interdit cependant pas d'intervenir dans le débat public. 

Marion Maréchal, directrice de l'Issep, a assuré vendredi à Lyon ne pas vouloir "se remettre dans le giron d'un mouvement politique", mais sans s'interdire "d'intervenir dans le débat public", comme lorsqu'elle prône une alliance des droites. 

"Je ne m'interdirai pas d'intervenir dans le débat public"

"Je suis une chef d'entreprise. A court et moyen terme, je suis impliquée quasi à temps complet dans mon école. Ce n'est pas un levier électoral, ni un levier personnel", a affirmé Marion Maréchal à l'occasion de l'anniversaire de l'Institut des sciences sociales économiques et politiques (Issep), créé il y a un an à Lyon et qu'elle qualifie d'"école plutôt conservatrice".  "Je n'ai pas d'autre projet pour l'instant mais je ne m'interdirai pas de m'associer à des initiatives (...), ni d'intervenir dans le débat public", comme elle l'a fait en défendant l'idée d'une alliance des droites après la débâcle de LR aux élections européennes. 

Pour autant, a-t-elle poursuivi devant la presse, "je ne suis pas dans le souhait de prendre le leadership". Et "je ne souhaite pas me remettre dans le giron d'un mouvement politique". "Ce qui ne veut pas dire, a-t-elle ajouté, que je renie ou regrette mes engagements passés". 

Opposée à la PMA

Par ailleurs, interrogée sur la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes par BFM TV, en marge du point presse, Marion Maréchal s'est dite dans "un combat identitaire" sur ce terrain. Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mercredi que le projet de loi sur la bioéthique, qui comprend cette mesure sur la procréation médicalement assistée pour toutes, serait examiné fin septembre à l'Assemblée. La PMA, "même si ça ne concernait que quelques dizaines, centaines de personnes, on rompt un principe qui va nous conduire inexorablement vers la gestation pour autrui". Que le corps d'une femme puisse être "traité comme un produit de consommation, c'est une approche de la société qui me terrifie", s'est-elle exclamée. 

L'Issep a accueilli douze étudiants dans sa première promotion, auxquels s'ajoutent des personnes en formation continue. "Nos étudiants se sont tous inscrits en 2e année, et nous avons l'ambition d'ouvrir une deuxième classe de Magister et une deuxième formation continue", a expliqué la directrice de l'Issep. Pour la rentrée prochaine, "nous en sommes au stade de la sélection avec une dizaine de candidats" dont les dossiers sont étudiés par un jury, "et une dizaine d'autres en attente de jury".