Marine Le Pen : "une autre Europe est possible"

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"Une autre Europe est possible, l'union des nations européennes que nous appelons de nos vœux", a déclaré mardi Marine Le Pen. © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
La présidente du Front national a dénoncé mardi une "Europe carcérale, une Europe qui fait du chantage, une Europe qui menace".

La présidente du Front national Marine Le Pen, qui réunit mardi ses alliés européens à Nice pour le 1er mai, a estimé mardi qu'"une autre Europe est possible".

"Une belle idée"... "L'Union européenne aujourd'hui entraîne des conséquences catastrophiques pour notre pays, or une autre Europe est possible, l'union des nations européennes que nous appelons de nos vœux", a déclaré au micro de France Bleu Azur Marine Le Pen qui a quasi-abandonné l'idée de sortir la France de l'Union européenne, antienne de sa campagne présidentielle. "L'Europe est une belle idée et l'Union européenne est en train de la tuer", a ajouté la présidente du FN après avoir dénoncé "la "mondialisation sauvage", "l'ouverture totale des frontières" ou encore "l'immigration massive et désordonnée".

... mais l'Europe est "carcérale". "Il n'est pas possible de se soumettre à cette Europe carcérale, une Europe qui fait du chantage, une Europe qui menace, une Europe qui condamne, alors même que les peuples ont exprimé à de multiples reprises leur rejet des politiques économiques de l'Union européenne, des politiques migratoires de l'Union européenne...", a-t-elle ajouté.

Plusieurs partis nationaux populistes. La présidente du FN réunit mardi à Nice plusieurs partis nationaux populistes lors d'un rassemblement organisé par le Mouvement Europe des nations et des libertés (MENL). Le secrétaire général du FPÖ autrichien, Harald Vilimsky, le chef du Parti pour la liberté néerlandais (PVV) Geert Wilders, et l'ancien dirigeant du Vlaams Belang belge, actuel président du MENL, Gerolf Annemans, ainsi que les dirigeants du KNP (Pologne), SPD (République tchèque), Volya (Bulgarie) et Nea Dexia (Grèce) sont attendus. Retenu chez lui, le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, leader de la coalition de droite arrivée en tête aux législatives dans son pays, transmettra un message vidéo. 

Une "dimension nauséabonde" pour EstrosiInvité sur Europe 1 mardi, Christian Estrosi, le maire de Nice, a dénoncé "la dimension nauséabonde" de ce rassemblement. "C'est terrifiant de voir au fond le vrai visage du FN. En invitant des gens aussi sulfureux, on mesure tout de suite ce que ça peut représenter", a-t-il pointé, dénoncant notamment "les Flamands du Vlaams Belang dont des cadres honorent des soldats ayant servi aux côtés des SS".