Marine Le Pen, pour la suppression des régions, promet aux Bas-Rhinois de leur "rendre l'Alsace"

"Ce Grand Est, il ne représente rien, il n'a ni histoire ni sens ni cohérence", a lancé mercredi soir la candidate FN à la présidentielle, en meeting en Alsace.
"Ce Grand Est, il ne représente rien, il n'a ni histoire ni sens ni cohérence", a lancé mercredi soir la candidate FN à la présidentielle, en meeting en Alsace. © AFP
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avec AFP , modifié à
"Ce Grand Est, il ne représente rien, il n'a ni histoire ni sens ni cohérence", a lancé mercredi soir la candidate FN à la présidentielle, en meeting en Alsace.

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a pris mercredi l'engagement devant ses partisans à Monswiller, dans le Bas-Rhin, de leur "rendre l'Alsace", tout en redisant qu'elle souhaite supprimer les conseils régionaux.

"Le mastodonte Grand Est qu'on vous a imposé". Développant sa "révolution de la proximité" devant plus d'un millier de partisans et une salle débordante de supporters "Bleu marine" dans ce village situé près de Saverne, Marine Le Pen s'en est pris à l'Union européenne qui "méconnaît totalement la réalité des gens car elle s'en moque éperdument." "Voyez ces grosses régions fusionnées, j'en ai été victime dans le Nord, avec les Hauts-de-France. Vous aussi, ici, avec la mastodonte Grand Est qu'on vous a imposé", a-t-elle relevé, sous les "On est chez nous".

"Ce Grand Est, il ne représente rien". "Ce Grand Est, il ne représente rien, il n'a ni histoire ni sens ni cohérence et il ne fonctionne pas du tout", a-t-elle lancé. "Mon projet est à l'opposé de ces mastodontes. Ainsi je vous l'annonce, et j'en prends l'engagement ce soir devant vous: en mettant fin aux Conseils régionaux et a fortiori aux régions fusionnées, je vous rendrai l'Alsace", a poursuivi la patronne du FN, sous une grande clameur.  "Je la rendrai d'ailleurs à tous les Français, libérée de cette coque administrative 'Grand Est' ", a-t-elle dit.

"Alsace bien sûr! Picardie! Lorraine!". "Non seulement nous ferons de substantielles économies, par exemple sur les frais de 2.000 conseillers régionaux rémunérés en France, mais nous pourrons aussi faire revivre des noms qu'on a tenté d'enfouir, qu'on a fait, malgré leur histoire glorieuse, purement et simplement disparaître... Alsace bien sûr! Picardie! Lorraine! Champagne-Ardenne! Aquitaine! Auvergne! Limousin!" a énuméré la patronne du FN.

Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, "tous ces noms fleurent si bon la France, tous ces noms sont la France millénaire et éternelle". "Sur les panneaux de nos routes, ce n'est pas 'Grand Est' qu'il faut inscrire mais Alsace! Haut-Rhin! Bas-Rhin!", a encore plaidé l'eurodéputée, sous les applaudissements.

Trois niveaux administratifs conservés. Et de rappeler aussitôt qu'elle entend "conserver trois niveaux administratifs", commune, département, État, mais plus les intercommunalités, les régions et l'Union européenne, car "honnêtement ça suffit bien."

Dans un Bas-Rhin frontalier avec l'Allemagne, Marine Le Pen a aussi assuré, pour parer à toute "caricature", que "contrôler les frontières, ce n'est pas les fermer par un rideau de fer". "Les travailleurs frontaliers auront un dispositif spécial, reconnaissant leur statut. Ils n'auront rien à redouter du retour des frontières", a-t-elle garanti.