Manuel Valls rencontrera le jeune qui l'a giflé en Bretagne

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Manuel Valls rencontrera le jeune homme qui l'a giflé après la campagne de la primaire © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le jeune homme, condamné à des travaux d'intérêt général, a souhaité rencontrer Manuel Valls.

Manuel Valls a indiqué vendredi qu'il rencontrerait le jeune homme qui l'a giflé mardi à Lamballe (Côtes-d'Armor), condamné mercredi à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général.

Une rencontre pour "comprendre". "Il y a une demande de me rencontrer. Je le ferai, après cette campagne" de la primaire, a déclaré Manuel Valls sur BFMTV et RMC, expliquant vouloir essayer "de comprendre". "Je veux essayer, jamais d'excuser, mais de comprendre. Comprendre comment un jeune garçon peut basculer ainsi dans une forme de violence, même si je ne veux pas l'exagérer", a expliqué l'ancien Premier ministre, jugeant que "c'est bien qu'il y ait des heures d'intérêt général".

Coupable de "violences volontaires". Le garçon, âgé de 18 ans, a été jugé coupable de "violences volontaires sans incapacité de travail avec préméditation", dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), la procédure française de plaider-coupable. À l'issue de sa garde à vue, mercredi après-midi, le parquet a proposé une peine de trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général (TIG) au jeune homme, qui l'a acceptée.

"C'est important qu'un acte, un acte violent, un mot, un mot raciste, un acte antisémite, antichrétien, antimusulman, un acte contre la République, soit sanctionné. Je crois à la règle", a-t-il poursuivi. "Faut pas laisser cette violence", a martelé Manuel Valls, assurant qu'il "n'y a pas une justice 'deux poids deux mesures'".

Une justice à deux vitesses ? "Il y a parfois une justice accélérée pour certains", avait dénoncé jeudi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. "On le voit aussi pour les militants de la CGT, qui passent toutes les semaines devant des tribunaux pour des affaires soi-disant de violences", avait-il dit.