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Alexis Delafontaine / Crédit photo : VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Environ 30.000 personnes sont attendues ce samedi lors de manifestations "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques", à l'appel de l'extrême gauche et diverses organisations. Jean-Luc Mélenchon a annoncé y participer, mais sans ses collègues de la Nupes, marquant une nouvelle fois les dissensions au sein de l'alliance.

Haute tension politique et sécuritaire. Après les manifestations contre la réforme des retraites, puis les émeutes, syndicats et partis politiques ont appelé à une manifestation contre les violences policières. Pour cet événement, Gérald Darmanin a apporté son soutien sans faille dans une lettre envoyée aux 30.000 forces de l'ordre qui seront mobilisés ce samedi. Côté politique, Jean-Luc Mélenchon y participera, mais sans ses collègues de la Nupes.

 

Des désaccords sur le ton, pas sur le fond

Les communistes et les socialistes refusent en effet d'aller manifester sous une bannière aussi controversée. Depuis la mort du jeune Nahel à Nanterre, l'usage de la force par la police est un sujet de clivage majeur à gauche. "Le Parti socialiste a pris une position en disant que finalement certains des termes de l'appel ne lui convenaient pas. Cela ne veut pas dire que nous sommes en désaccord avec ce qui est porté dans ces manifestations donc il faut aussi des fois savoir faire preuve de mesure dans les mots donc on n'a pas signé l'appel", se justifie le député socialiste Arthur Delaporte.

Mais la véritable peur des socialistes, c'est d'abîmer leur image en se mélangeant à une foule qui scande "la police tue", cette fameuse accusation répétée par Jean-Luc Mélenchon et qui horripile ses collègues de la Nupes. Autre point de blocage pour les communistes : la présence d'organisations pro-Abaya. "Ces manifestations fourre-tout dérapent forcément", analyse un proche de Fabien Roussel. C'est dans ce contexte que l'IGPN, la police des polices, a rendu public le nombre d'enquêtes menées l'année dernière. L'autorité a été saisie de 1.065 enquêtes judiciaires, un nombre stable sur trois ans. Les tirs lors des refus d'obtempérer sont, eux, en recul : 138 contre 157 en 2021.