Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, est l'invité d'Europe 1-CNews ce mercredi. 2:16
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Des manifestations contre les violences policières sont prévues dans une cinquantaine de villes en France ce samedi 23 septembre à l’appel d’une centaine d’organisations. Invité de la Grande interview d'Europe 1-CNews ce mercredi, Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a déclaré ne pas "souscrire" à la thèse de l'existence de violences policières et de racisme systémique au sein de la police.

Une centaine d’associations, de syndicats et de partis tels que La France insoumise, la CGT et Extinction Rebellion ont appeler à manifester le 23 septembre contre les violences policières et le racisme, après les émeutes urbaines du début de l’été. Au micro de Sonia Mabrouk, le préfet de police de Paris, s'inscrit en faux du mot d'ordre de cette manifestation et conteste toute forme de violence au sein de l'institution policière.

"Je ne souscris pas à cela du tout. Je crois qu'une partie des gens qui manifeste oublient que les forces de sécurité intérieure détiennent l'utilisation de la violence légitime", a-t-il déclaré. Le préfet de la police de Paris estime que les Français souhaitent une "police d'autorité qui fasse respecter la loi (...) qui veille à poursuivre les délinquants et à prendre charge des véhicules qui commettent des infractions graves et qui risquent de tuer des personnes", poursuit-il.

Recours à la violence légitime

 

Selon Laurent Nuñez, le recours à "la violence légitime" permet d'empêcher ce type de drames. "La violence légitime vise à arrêter des auteurs d'infractions, mettre un terme à des dégradations, à des exactions, à des violences contre les personnes et personne n'a a instauré une présomption d'illégitimité d'utilisation de la violence. Une seule autorité est capable de décréter une faute, c'est l'autorité judiciaire", a déclaré le préfet de police de Paris.