Macron trouve "choquant" d'appeler à manifester "contre ce que fait l'autorité judiciaire"
Le candidat d'En Marche! a qualifié vendredi de "choquant" tout appel à manifester "contre ce que fait l'autorité judiciaire".
Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a qualifié vendredi de "choquant" tout appel à manifester "contre ce que fait l'autorité judiciaire", ce qui "n'aide pas à pacifier le débat", en référence au rassemblement de dimanche en soutien à François Fillon.
Cela contribue "à un climat délétère". "Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est de dire le lundi (...) 'nous sommes en quasi guerre civile'. Et d'appeler le mercredi à aller manifester le dimanche " pour soutenir François Fillon "et contre la justice. J'y vois une forme de paradoxe", a affirmé l'ancien ministre de l'Economie sur RTL vendredi . "Quand on est à demander (...) d'aller manifester avec beaucoup d'ambiguïté, y compris contre ce que fait l'autorité judiciaire, on n'aide pas à pacifier le débat, à construire une campagne sur le fond", a estimé Macron, jugeant que cela contribuait "à un climat délétère" et renvoyait à "des heures un peu étranges de notre République".
"Une campagne ce n'est pas un moment de trêve". "Je trouve choquant qu'un candidat et ses proches en appellent à manifester sur les thématiques" de justice, a-t-il insisté. L'entourage de François Fillon s'est défendu d'appeler à manifester "contre les juges", évoquant plutôt, à l'image du conseiller spécial du candidat de la droite Jérôme Chartier, "un rassemblement de soutien à François Fillon", "un rassemblement pour sa candidature".
Emmanuel Macron a de nouveau souligné qu'"une campagne présidentielle, ce n'est pas un moment de trêve ou alors il faut expliquer qu'aujourd'hui les candidats Marine Le Pen , François Fillon demandent une trêve pour tous les délinquants".
Il a enfin évacué les sifflets dont il est l'objet dans les réunions publiques de François Fillon, comme jeudi soir à Nîmes. "Quand on n'a plus rien, on rassemble en faisant siffler l'autre", a-t-il estimé. "J'en ai l'habitude. Mais ce n'est pas ça qui expliquera comment on change le quotidien des Français et l'avenir du pays", a-t-il ajouté.