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Au lendemain de l’annonce par le Premier ministre Jean Castex d’un projet de loi "contre les séparatismes", le ministre de l’Intérieur est venu détailler jeudi sur Europe 1 l’esprit du futur texte. "Jamais la République ne doit accepter des accommodements, des communautés qui revendiquent d’être en dehors de la République, a déclaré Gérald Darmanin.
INTERVIEW

A l’occasion de son discours de politique générale, mercredi à l’Assemblée nationale, Jean Castex a annoncé "un projet de loi contre les séparatismes", qui sera présenté en Conseil des ministres à la rentrée. L’objectif : "éviter que certains groupes ne se referment autour d'appartenances ethniques ou religieuses". "Lutter contre l'islamisme radical sous toutes ses formes est et demeure l'une de nos préoccupations majeures", a lancé le Premier ministre. Invité d’Europe 1 jeudi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a résumé l’esprit du futur texte d’une formule : "La loi est toujours au-dessus de la foi".

"Il y a dans notre République des attaques extrêmement violents de groupes qui se revendiquent, et c’est contraire à l’esprit de notre République, d’ethnie ou de religion dont la foi serait supérieure à la loi. C’est totalement inacceptable", a développé le ministre. "Jamais la République ne doit accepter des accommodements, ne doit accepter des communautés qui revendiquent d’être en dehors de la République parce que leur foi serait au-dessus de la loi", a-t-il insisté.

"Le communautarisme islamiste doit être combattu"

"La République française a intégré de tous les horizons et de toutes les religions des enfants. Je n’oublie pas que mon grand-père était harki, il était musulman et il portait l’uniforme de la République. Je n’oublie pas les tirailleurs sénégalais, je n’oublie pas Monte Cassino", a poursuivi Gérald Darmanin. "Mais je n’oublie pas non plus qu’il y a des gens qui souhaitent utiliser la religion à des fins politiques, et ceux-là doivent être strictement combattus."

Le ministre de l’Intérieur a particulièrement insisté sur la menace représenté par l'islamisme politique. "Je ne le confonds en aucun cas avec nos compatriotes musulmans qui vivent leur fois, et c’est bien logique, et le ministre de l’Intérieur doit protéger la vie de n’importe quel croyant sur le territoire national, mais à la condition stricte que la loi est toujours au-dessus de la foi", a déclaré Gérald Darmanin. "Le communautarisme islamiste doit être combattu, le projet politique de l’islamisme politique doit être combattu, les financements étrangers doivent être limités. Nous devons imaginer une sécularisation de toutes les religions dans notre pays."