1:55
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Le président de Debout la France et député de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews, ce vendredi. Au micro de Romain Desarbres, l'élu est revenu sur l'utilité du projet de loi immigration, dont la version du Sénat est actuellement au cœur des débats. "Ce texte amuse la galerie", juge-t-il.

Après avoir détricoté les mesures du Sénat en commission, les députés de l'Assemblée nationale ont finalement adopté la motion de rejet du projet de loi immigration. Un camouflet pour l'exécutif, qui a choisi la voie de la Commission mixte paritaire (CMP) pour se sortir de l'impasse politique. Durant 50 jours, sept députés et sept sénateurs se réuniront pour trouver un accord sur le sujet. 

Pour le moment, Élisabeth Borne multiplie les rencontres avec Les Républicains et les Centristes pour trouver un accord sur le projet de loi immigration avant la CMP, qui commencera lundi. Invité sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, se montre très critique.

Reprendre le contrôle de la maîtrise de l'immigration

"Ce texte amuse la galerie. C'est mieux que rien néanmoins, du moins la version du Sénat. Mais ce texte, pour être très franc, ne réglera quasiment rien", assure-t-il. Avant d'ajouter : "Ce texte est une addition de petites mesurettes, mais qui ne traite pas la cause profonde de la submersion. Et j'emploie le mot à dessein, de submersion migratoire, qui concerne la France mais aussi toute l'Europe", s'alarme Nicolas Dupont-Aignan, qui appelle à reprendre le contrôle national des frontières.

"Je pense que tout le monde peut comprendre que cela ne sert à rien de modifier la loi française quand ce sont des juges européens, des commissaires non élus, qui décident de qui entre chez nous", s'indigne l'ancien maire de Yerres. "La seule chose, c'est que si on ne reprend pas la maîtrise nationale concernant l'immigration", il n'y aura aucun résultat. "Vous pourrez voter toutes les lois de la terre, quand vous avez une Cour européenne des droits de l'homme ou la Cour de justice de l'Union européenne qui applique des directives, et qui vous obligent à ne pas expulser (des migrants qui devraient l'être ndlr), tout cela ne sert alors à rien", conclut Nicolas Dupont-Aignan.