Assemblée nationale 1:20
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William Molinié, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Selon les informations d’Europe 1, sénateurs et députés se réuniront lundi prochain en commission mixte paritaire pour tenter trouver un accord sur la loi de programmation militaire. En cas d’échec, le texte repartira en deuxième lecture dans les deux chambres et ne pourra pas être voté avant le 14 juillet, contrairement au calendrier que s’était fixé Emmanuel Macron.

Le gouvernement et les sénateurs sont entrés dans une ultime semaine d’intenses tractations au sujet de la loi de programmation militaire qui prévoit 413 milliards d’euros pour les armées sur la période 2024-2030. Emmanuel Macron exigeait un vote définitif avant le 14 juillet mais, un scénario pourrait bien retarder ce calendrier et contrarier l’ambition du président.

"Un rapport de force dur et difficile"

Sur la dernière ligne droite, la négociation se tend entre les sénateurs et le gouvernement. C’est "un rapport de force dur et difficile", souffle une source au cœur des tractations. Si l’enveloppe de 413 milliards d’euros prévue n’est pas remise en cause, la majorité sénatoriale emmenée par Les Républicains veut accélérer le rythme des livraisons de matériel. En d'autres termes, utiliser plus vite l’argent de la LPM, ligne rouge pour le gouvernement. Selon les informations d’Europe 1, sénateurs et députés devaient se réunir ce jeudi pour trouver un consensus. Mais la commission mixte paritaire a été décalée à lundi, 10h30.

Le signe pour un parlementaire que le gouvernement veut se donner encore quelques jours pour s’assurer qu’un texte définitif sortira dès la première lecture. Car si cette commission n’était pas conclusive, la LPM repartirait pour un nouvel examen dans les deux chambres, sans doute pas avant septembre. Si cela devait arriver, ce serait un scénario cauchemar pour l’exécutif car Emmanuel Macron ne tiendrait pas le calendrier qu’il avait fixé en avril dernier. Surtout, il ne pourrait pas s’appuyer sur l’adoption de ce texte majeur pour le 14 juillet et son traditionnel discours après le défilé militaire.