Armée française 1:42
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William Molinié, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Ce mardi matin, la Loi de programmation militaire est présentée en conseil des ministres. Alors que Matignon et Bercy voulaient réduire le montant de l'enveloppe, 413 milliards d'euros sont prévus pour les armées entre 2024 et 2030, soit un tiers de plus que la précédente loi de programmation militaire.

La Loi de programmation militaire, la LPM, est présentée ce mardi matin en conseil des ministres. Dans le contexte de guerre en Ukraine, 413 milliards d’euros sont prévus pour les armées entre 2024 et 2030, soit un tiers de plus que la précédente LPM. Même si Matignon et Bercy voulaient réduire le montant de l’enveloppe, les militaires ont finalement gagné leur bras de fer.

Comparé à 2017, le budget annuel des armées aura doublé en 2030

Les derniers arbitrages leur ont été favorables avec des augmentations annuelles de plus de 3 milliards d’euros dès 2024 et plus de 4 milliards à partir de 2028. Une hausse budgétaire sans précédent, reconnait une source militaire. Comparé à 2017, le budget annuel des armées aura doublé en 2030. "Attention, ce ne sera pas de trop, les sauts technologiques coûtent cher", justifie-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu.

Parmi les priorités, figure le renouvellement de l’artillerie avec un nouveau modèle de canons Caesar qui devrait voir le jour. La défense anti-aérienne et les feux longue portée seront modernisés. Tout comme la lutte anti-mine, les drones et les moyens de guerre électronique. Par ailleurs, cette loi actera le projet de construction d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire. Pour un objectif de première mise à l’eau en 2036 avant une prise de service à horizon 2040. 

Autre satisfaction pour les militaires, le service national universel, le SNU, ne figure pas dans le périmètre de la LPM. L’Hôtel de Brienne s’inquiétait de devoir le financer à hauteur de 2 milliards d’euros chaque année. Ce ne sera donc pas le cas. En revanche, l’option consistant à le rendre obligatoire, repoussée à cause de la réforme des retraites, n’est pas pour autant abandonnée.