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Romain Rouillard (propos recueillis par Mayalène Trémolet) / Crédit photo : MATHILDE CYBULSKI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Élisabeth Borne présentera ce jeudi après-midi une série de mesures devant les 500 maires des communes les plus touchées par les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre. Interrogé par Europe 1, Manuel Aeschlimann, maire LR d'Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, attend beaucoup de l'exécutif. 

Ils ont été en première ligne au début de l'été dernier lors des violences urbaines qui ont embrasé la France à la suite de la mort du jeune Nahel, tué après un refus d'obtempérer à Nanterre. L'un d'entre eux, Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, avait même été personnellement ciblé avec une attaque à la voiture-bélier, directement dirigée vers son domicile. Ce jeudi après-midi, Élisabeth Borne doit présenter une série de mesures devant les 500 maires des communes les plus touchées pour ces émeutes. 

Les questions de sécurité, de prévention de la délinquance et de répression pénale seront au cœur des discussions. Et les principaux concernés en attendent beaucoup de l'exécutif, à l'image de Manuel Aeschlimann, le maire LR d'Asnières-sur-Seine, interrogé par Europe 1. "J'en attends ce que peut en donner l'administration pour raccourcir les délais pour la reconstruction, pour que les dégâts puissent être réparés très vite", indique-t-il. 

"Ce sont nous, les vrais acteurs de terrain"

L'édile des Hauts-de-Seine espère également des "aides financières" ainsi qu'"une réponse policière et une réponse judiciaire". Selon lui, la simple reconstruction des bâtiments endommagés ne saurait suffire à "mettre du lien social". Manuel Aeschlimann appelle aussi à davantage de "confiance" adressée aux différents maires. "Leur donner plus de responsabilités, plus de moyens, notamment dans l'attribution des logements sociaux". 

Sans aller jusqu'à réclamer une "carte blanche" pour les maires, Manuel Aeschlimann souhaite "beaucoup plus de moyens concrets pour agir localement sur le terrain parce que ce sont nous qui sommes en première ligne et ce sont nous, les vrais acteurs de terrain".