Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, était l'invité d'Europe Matin jeudi. 2:23
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Romain David , modifié à
Invité jeudi d'Europe Matin, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a assuré qu'il n'y avait pas eu d'absence de réaction de la part de la hiérarchie face aux pressions subies par Samuel Paty, l'enseignant assassiné vendredi, après un cours d'éducation civique lors duquel il avait montré des caricatures de Mahomet.
INTERVIEW

"Nous continuerons, professeur". C’est l’une des phrases fortes prononcées mercredi soir par Emmanuel Macron lors de l’hommage national rendu à Samuel Paty, l’enseignant de Conflans-Sainte-Honorine décapité après avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours d’éducation civique. Invité jeudi d’Europe 1, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, a estimé qu’il était temps d'en finir avec l'expression "pas de vague", désignant une absence de réaction de la part de la hiérarchie dans l'Education nationale face aux violences subies par les enseignants dans certains établissements. "L’expression 'pas de vague' je ne la supporte plus", avoue-t-il.

"C’est trop facile de dire : c’est le 'pas de vague'. Ça existe, mais ca n’est pas ce qui s’est passé là [à Conflans-Sainte-Honorine, ndlr] et ça n’est pas la consigne que je donne depuis trois ans et demi", assure Jean-Michel Blanquer. "Dans cette affaire, dès le début, la principale a soutenu le professeur et des équipes sont venues en soutien", relève-t-il.

"La fermeté de la République au quotidien"

Le hashtag #pasdevague est apparu sur les réseaux sociaux à l’automne 2018, après qu’un lycéen de Créteil s’était filmé en train de braquer sa professeure avec une arme factice. De nombreux enseignants avaient alors utilisé ce mot-clé pour relater sur Internet les pressions et les violences subies au quotidien.

"Tout ceci suppose un véritable sursaut de l’ensemble des acteurs, pas seulement de l’Education nationale, mais de l’ensemble de la société, pour affirmer avec force la fermeté de la République au quotidien", poursuit le ministre de l’Education nationale. La rentrée du lundi 2 novembre sera marquée par une minute de silence, rappelle encore Jean-Michel Blanquer. "Elle sera respectée partout !", assure-t-il.