L'État attaqué par des ONG pour inaction climatique : "La transition écologique ne doit pas être faite les uns contre les autres", estime le patron de LREM Stanislas Guerini

Stanislas Guerini était jeudi l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1. 2:13
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Antoine Terrel , modifié à
Invité jeudi d'Europe 1, le délégué général de LREM a regretté le recours en justice déposé par quatre ONG contre l'État pour "manquements" à son obligation d'action contre le réchauffement climatique. 
INTERVIEW

Le gouvernement est mis sous pression sur le climat. Jeudi matin, des ONG, à l'origine d'une pétition qui a recueilli plus de deux millions de signataires, ont annoncé avoir déposé un recours en justice contre l'État, pour "manquements" à son obligation d'action contre le réchauffement climatique. "Ce n'est pas comme cela qu'on va mener la transition écologique", a insisté jeudi, au micro d'Europe 1, le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini

Alors qu'Oxfam France, Greenpeace, Notre Affaire à tous et la Fondation Nicolas Hulot demandent au juge de reconnaître les "manquements" de l'État en matière d'action climatique et "d'enjoindre au Premier ministre et aux ministres compétents d'y mettre un terme", Stanislas Guerini "ne souhaite pas" que que l'État soit reconnu coupable d'inaction. "Ce n'est pas comme ça qu'on va mener la transition écologique. Si on veut vraiment réussir cette transition, il ne faudra pas la faire les uns contre les autres". "Au contraire", poursuit-il, "le sujet est d'aligner les intérêts, de mieux embarquer nos citoyens." 

"La mobilisation des jeunes est beaucoup plus enthousiasmante". "Ce n'est pas une posture d'opposition qu'il faut faire, mais une posture d'unité", martèle encore le patron du parti majoritaire. A ce titre, estime-t-il, évoquant la grève scolaire pour le climat prévue vendredi, "la mobilisation des jeunes de demain (vendredi) est beaucoup plus enthousiasmante", même si c'est un "rappel à l'ordre". 

"La transition écologique, on doit d'abord montrer le monde d'opportunités que ça ouvre", ajoute Stanislas Guerini. "Le fait que si, demain, on réussit cette transition-là, ce sera moins de dépenses contraintes pour les ménages, une alimentation de meilleure qualité, une meilleure souveraineté pour notre pays. C'est un défi enthousiasmant, et donc il faut le faire en accompagnant." Et d'énumérer les mesures mises en place par le gouvernement, comme la prime à la conversion de véhicules, tout en appelant à "aller plus loin sur les mécanismes d'accompagnement".