Présidentielle : «Les socialistes ne rasent pas les murs», assure Carole Delga

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Solène Delinger , modifié à
A une semaine du premier tour, les soutiens d'Anne Hidalgo veulent garder la tête haute. Parmi eux, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie. Invitée au micro de Thierry Dagiral, elle a défendu le projet de la candidate PS et assuré que les socialistes "ne rasaient pas les murs" malgré la difficulté de la campagne. 
INTERVIEW

Aussi difficile la campagne présidentielle soit-elle pour les socialistes, Carole Delga continue d'y croire. Invitée au micro de Thierry Dagiral, la présidente PS de la région Occitanie a défendu le projet d'Anne Hidalgo tout en fustigeant celui de Jean-Luc Mélenchon, incarnant le bruit et la fureur, et celui d'Emmanuel Macron, méprisant les travailleurs.

"Les militants socialistes ne rasent pas les murs parce qu'on est fiers de notre candidate Anne Hidalgo", assure Carole Delga au micro d'Europe 1. Selon elle, les militants sont très satisfaits de la campagne menée par la maire de Paris. "J'étais il y a deux jours en Haute-Vienne et j'ai vu des militants motivés et en Occitanie, ils sont également motivés, fiers de leur candidate et fiers du projet que nous portons, celui d'une gauche républicaine et écologiste", explique la présidente de la région Occitanie. 

"Nous ne sommes pas des girouettes"

A une semaine du premier tour, Anne Hidalgo est pourtant créditée de 2%, voire moins, dans certains sondages, et sa campagne s'apparente à un chemin de croix, comme le reconnaît Carole Delga. "Cette campagne est difficile, on ne peut pas dire le contraire", assure-t-elle. "Mais en politique, ce qui est important est d'être cohérent et fidèle à ses valeurs. Nous ne sommes pas des girouettes et nous croyons dans ce projet de société qui permet de répondre à l'urgence sociale, qui donne un travail avec une juste rémunération, qui veut également concilier économie et écologie et qui sait travailler avec les entreprises pour savoir créer la richesse et savoir la partager", explique Carole Delga sur Europe 1. 

"La question du pouvoir d'achat est primordiale"

La présidente de la région Occitanie est revenue sur la priorité d'Anne Hidalgo : l'augmentation du SMIC. "La question du pouvoir d'achat est primordiale", soutient-elle. "Anne Hidalgo dit qu'il faut réduire la TVA sur l'énergie pour justement redonner du pouvoir d'achat aux Françaises et aux Français. On propose également d'augmenter le SMIC de 15%. Cela ferait un SMIC à 1.446 euros". 

Carole Delga s'en prend, sans les nommer, aux candidats d'extrême gauche, qui "stigmatisent les patrons". "Anne Hidalgo, au contraire, est capable de parler à tout le monde", assure-t-elle. "Nous, nous avons ce lien quotidien avec les chefs d'entreprise et nous savons qu'il est nécessaire d'augmenter les salaires parce que sinon, il va y avoir de la désespérance chez les salariés. Et la première ressource dans une entreprise, c'est la ressource humaine."

"Le vote d'extrême droite ne résout rien"

Interrogée sur l'après premier tour de la présidentielle, Carole Delga a fait savoir que le Parti socialiste appellerait à voter pour Emmanuel Macron "si nous sommes dans un match Macron-Le Pen". "Nous ferons en sorte que l'extrême droite fasse le score le plus faible possible". " Moi, je ne peux pas me résoudre à ce que l'extrême droite fasse plus de 40% dans une élection présidentielle parce que ça veut dire que les idées fachistes et nazies, les idées racistes reprennent de la vigueur. Et il faut expliquer à celles et à ceux qui sont désespérés, qui sont résignés, que le vote de l'extrême droite ne résout rien". 

Quant à l'avenir du PS, Carole Delga promet qu'elle y "prendra sa part". "Je suis également prête à prendre des coups parce que je crois à cet idéal socialiste de la gauche. Je ne veux pas qu'il y ait juste le choix entre le bruit et la fureur qu'incarne Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, qui ne tient pas compte de la pénibilité des métiers et veut généraliser la retraite à 65 ans", conclut-elle.