Aurélien Pradié a été démis de ses fonctions de numéro 2 des LR ce samedi par Eric Ciotti. 1:30
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Alexandre Chauveau
Ce samedi, le président des Républicains Eric Ciotti a démis de ses fonctions le numéro 2 du parti, Aurélien Pradié. Une décision qui intervient suite au profond désaccord entre les deux hommes sur la question de la réforme des retraites, mais aussi au sein du parti. Désormais isolé au sein des Républicains, comment Aurélien Pradié va-t-il avancer ?

"Je refuse que la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie". Aurélien Pradié ne mâche pas ses mots. Le député du Lot a publié un communiqué ce dimanche après-midi, après avoir été démis de ses fonctions ce samedi par Éric Ciotti, le président du parti des Républicains. Une décision prise notamment en raison du désaccord depuis des semaines entre les deux hommes sur la réforme des retraites, notamment le chapitre carrières longues. Mais Aurélien Pradié reste quand même dans le parti avec une idée en tête et  compte bien capitaliser sur cette séquence, satisfait d'avoir "rendu le sujet des carrières longues incontournable".

Aurélien Pradié désormais isolé au sein des LR

Le député du Lot, encore méconnu il y a six mois, a profité de la campagne pour la présidence des Républicains pour faire entendre sa ligne, celle d'une droite plus axée sur le social, à l'opposé de ce que son parti défend depuis des années. Pour autant, son éviction de l'organigramme de LR sonne comme un coup dur. Car Aurélien Pradié est minoritaire, pour ne pas dire isolé, au sein des Républicains. Si sa position sur les longues carrières a convaincu une part non négligeable de députés à droite, son attitude jugée trop personnelle et jusqu'au boutiste irrite les cadres.

Difficile donc, en l'absence de troupes, d'envisager un départ du parti. "Je resterai fidèle à ma famille politique", confirme d'ailleurs Aurélien Pradié. Il est cette semaine, comme ses collègues, en vacances. De quoi apaiser les esprits, veut-on croire du côté de la direction de LR. Avec Eric Ciotti, la rupture semble pourtant consommée et leur cohabitation à l'Assemblée devrait logiquement en pâtir. De son côté, le président des Républicains doit désormais convaincre les députés LR de voter la réforme. Car un rejet du texte par manque de voix LR serait vu comme un désaveu pour le patron du parti.