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avec AFP , modifié à
À l'Assemblée nationale, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que les salariés du dispositif carrières longues n'auront pas à cotiser plus de 43 ans pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis. Dans le projet initial, certains salariés en carrière longue devaient cotiser 44 ans.

Les salariés du dispositif carrières longues, c'est-à-dire qui ont commencé à travailler avant 21 ans, n'auront pas à cotiser plus de 43 ans pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis, a annoncé mardi Élisabeth Borne, dans une nouvelle concession à la droite. "Dès lors qu'est atteint l'âge de départ anticipé, la réforme ne prévoit pas, pour les carrières longues, de durée de cotisation supérieure à 43 ans", a affirmé la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement, en réponse à la députée Les Républicains Véronique Louwagie.

Un amendement gouvernemental déposé mardi

Dans le projet initial, certains salariés en carrière longue devaient cotiser 44 ans, notamment ceux qui ont commencé à travailler entre 16 ans et 18 ans. Ce "principe" de cotisation pendant 43 ans maximum sera inscrit dans un amendement gouvernemental déposé mardi qui étendait déjà le dispositif carrières longues à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. Ce dernier point avait déjà fait l'objet d'une première évolution en réponse aux demandes de LR.

Dans son projet de réforme, le gouvernement s'était engagé à ce que "personne ne soit obligé de travailler plus de 44 ans". Désormais, aucun salarié en "carrière longue" ne sera obligé de cotiser plus de 43 ans dès lors que deux autres conditions seront remplies: avoir atteint l'âge de départ anticipé requis et "avoir travaillé 4 ou 5 trimestres avant un certain âge", a précisé Elisabeth Borne.

La cheffe du gouvernement a par ailleurs estimé qu'il n'était "pas encore trop tard" pour que les amendements de "blocage" de la gauche sur le projet de réforme des retraites soient retirés. "Il n'est pas encore trop tard pour que les amendements de blocage soient retirés permettant un vrai débat de fond", "un débat franc mais jamais insultant", et "pour renoncer aux outrances", a déclaré la Première ministre, alors qu'il reste environ 14.000 amendements à examiner d'ici vendredi soir sur ce texte.