Les Républicains crient victoire après l'annonce de la réforme des retraites d'Élisabeth Borne. 1:26
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud
La colère des syndicats et le sourire des Républicains. Comme ils le souhaitaient, leurs exigences ont été entendues par la Première ministre qui a ainsi annoncé mardi un départ à la retraite repoussé à 64 ans et une revalorisation des pensions à 1.200 euros minimum pour tous les nouveaux retraités.

Les Républicains (LR) sont-ils les gagnants de cette réforme des retraites ? Après avoir fait campagne sur une réforme à 65 ans, les LR demandaient finalement un départ à 63 ans en 2027 puis 64 ans en 2032, ainsi qu’une revalorisation de toutes les petites retraites à 1.200 euros, et non pas seulement pour les futurs entrants. Deux points qui font partie du texte présenté mardi par le gouvernement. La droite a-t-elle obtenu gain de cause ?

Les revendications des Républicains entendues

Difficile désormais pour LR de ne pas voter le texte tant ses revendications semblent avoir été entendues. "Cette réforme, elle est nécessaire. Cette réforme, elle est responsable. Pour nous, c'est une question de cohérence avec ce que nous avons fait et ce que nous avons dit", a déclaré Éric Ciotti mardi, après l'annonce d'Élisabeth Borne. Même son de cloche chez Olivier Marleix, le président du groupe LR à l'Assemblée, dont les lignes rouges fixées quelques jours plus tôt, ont été respectées.

Mais les concessions obtenues ne sont pas encore suffisantes pour tous à droite. Par exemple, Aurélien Pradié réclame toujours qu'avant 21 ans, la durée de cotisation soit prioritaire sur le report de l'âge de départ. "On a obtenu un peu et il reste encore bien du chemin. C'est le rôle des députés d'opposition de se battre pour que les Français soient encore mieux défendus", a-t-il assuré au micro d'Europe 1.

La réforme des retraites sera présentée début février à l'Assemblée

Une position partagée par une quinzaine de députés LR environ, en général plus jeunes et issus de territoires populaires, qui, malgré la position des cadres du parti, montrent de vraies réticences à voter en l'état la réforme du gouvernement. La réforme des retraites sera présentée début février à l'Assemblée nationale, intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif, ce qui limite la durée des débats et permet, si besoin, le recours au 49.3.