Les maires de Bordeaux et Strasbourg n'iront pas aux journées d'été des Verts en raison de la venue de Médine

Pierre Hurmic (au centre) et Jeanne Barseghian (à droite) ne participera pas aux journées d'été d'EELV, contrairement au maire de Lyon Grégory Doucet (à gauche)
Pierre Hurmic (au centre) et Jeanne Barseghian (à droite) ne participera pas aux journées d'été d'EELV, contrairement au maire de Lyon Grégory Doucet (à gauche) © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP / Crédit photo : JEFF PACHOUD / AFP
Les maires écologistes de Bordeaux, Pierre Hurmic, et de Strasbourg, Jeanne Barseghian, ne participeront pas aux journées d'été de leur parti cette semaine au Havre, en raison de la venue du rappeur controversé Médine. "Nous avons trop de défis à relever pour nous disperser dans de vaines polémiques", a notamment justifié l'édile bordelais.

Les maires écologistes de Bordeaux, Pierre Hurmic, et de Strasbourg, Jeanne Barseghian, ne participeront pas aux journées d'été de leur parti cette semaine au Havre, en raison de la venue du rappeur controversé Médine, a appris lundi auprès de leurs proches, confirmant une information de L'Express. Après les états d'âme, les défections. La rentrée des Verts se fera ainsi sans Jeanne Barseghian, qui considère que "Médine a une position trop ambiguë sur l'antisémitisme", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la maire de Strasbourg.

Une allusion au récent tweet de l'artiste controversé, qui a relancé les accusations récurrentes à son encontre en qualifiant l'essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déportés, de "resKHANpée" dans un message sur X (ex-Twitter). Le rappeur avait présenté ses excuses pour cette "formule pas adaptée, qui a certainement dû heurter des personnes". L'édile alsacienne "avait plaidé pour l'annulation de la participation" du rappeur aux journées d'été du parti écologiste, "mais ce n'est pas l'option qui a été retenue ", a ajouté cette même source.

"L'antisémitisme, d'où qu'il vienne, est une infamie à combattre"

Du côté de la Gironde, Pierre Hurmic s'est lui fendu d'un bref communiqué pour annoncer qu'il "resterai(t) aux côtés des Bordelais cette semaine" pour cause de canicule, tout en affirmant "l'antisémitisme, d'où qu'il vienne, est une infamie à combattre".

 

"Nous avons trop de défis à relever pour nous disperser dans de vaines polémiques", a estimé le maire de Bordeaux, son entourage confirmant que cette décision est "notamment liée à la polémique qui est née" du tweet en question. Pour la direction du parti, ces deux absences ne sont "pas du tout un acte de revendication ou d'opposition" interne, a affirmé à l'AFP l'organisatrice des journées d'été, Léa Balage El Mariky.

"J'irai l'écouter et je me ferai ma propre opinion"

"Chacun a le droit d'exprimer une sensibilité différente", tempère un proche de la secrétaire générale Marine Tondelier. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a d'ailleurs confirmé sa présence au Havre en dépit de la querelle sur Médine : "J'irai l'écouter et je me ferai ma propre opinion, loin des commentaires et des bavardages", a-t-il affirmé samedi sur BFMTV. 

Plusieurs ténors écologistes ont toutefois exprimé leur malaise la semaine dernière, de Julien Bayou à Sandrine Rousseau, en passant par Karima Delli et Noël Mamère. Malgré ces dissensions, Marine Tondelier a maintenu son débat avec l'artiste jeudi en fin de journée, tout en prévenant qu'elle serait "extrêmement attentive à ce que Médine dira" à cette occasion et "les jours qui suivront".