Les députés votent sur la Grèce : qui est pour l'accord, qui est contre ?

Assemblée nationale AFP
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avec Laure Dautriche , modifié à
L'Assemblée nationale devrait approuver le plan d'aide à une large majorité, mercredi après-midi.

Un vote sans suspense. L'Assemblée nationale devrait approuver mercredi à une large majorité l'accord européen sur la Grèce, qui ouvre la voie à un troisième plan d'aide à Athènes en échange de nouvelles réformes drastiques. Le débat commencera à 16h15 dans l'Hémicycle pour un vote prévu aux alentours de 17h45. A gauche comme à droite, les députés sont globalement favorables à l'accord, même si quelques voix discordantes se font entendre.

Les socialistes quasiment unanimes. Ainsi, les socialistes ne doutent pas que "le Parlement apportera son soutien le plus large lors du vote mercredi sur le projet d'accord", selon les termes de Bruno Le Roux, le patron des députés PS. Même une large partie des "frondeurs" devrait voter en faveur du plan.

Les députés du Front de gauche, en revanche, ne partagent pas cet avis. Ils ont décidé à l'unanimité de voter contre le plan, a annoncé mercredi leur chef de file, André Chassaigne, fustigeant un "mauvais accord, désastreux pour l'avenir de la Grèce". Plusieurs députés écologistes devraient eux aussi manquer à l'appel. Dans une tribune sur le Huffington Post, Cécile Duflot a ainsi dénoncé mardi "un crime contre la démocratie et contre l'idéal européen".

Quelques voix discordantes à droite. Dans l'opposition, le chef de file du groupe Les Républicains (LR), Christian Jacob, juge que l'accord "va dans le bon sens". Il devrait toutefois s'en prendre dans son intervention au rôle joué par François Hollande, qu'il juge "relativement mineur".

Le soutien de la droite n'est toutefois pas unanime. Plusieurs députés LR ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas le plan européen. C'est le cas d'Hervé Mariton, qui dénonce au micro d'Europe 1 un "compromis bancal". L'aile souverainiste des Républicains s'oppose elle aussi à l'accord. "Je ne crois pas que ce plan soit une solution, c'est un prêt de plus qui pèsera sur le contribuable français", objecte ainsi le député Thierry Mariani, interrogé par Europe 1. "C'est quand même la première fois qu'un gouvernement doit consulter des institutions européennes avant de convenir de tout projet législatif. Pour la Grèce, c'est carrément une mise sous tutelle", ajoute-t-il. Henri Guaino a quant à lui fait part de son "dégoût" et de sa "honte".

Six autres parlements européens se prononcent. En France, rien n'oblige le gouvernement a obtenir l'aval du Parlement pour ratifier un accord européen, mais François Hollande avait tout de même promis un vote la semaine dernière. Dans six autres pays de la zone euro, les parlementaires doivent aussi s'exprimer dans les prochains jours : en Allemagne, en Finlande, en Autriche, en Estonie, en Lettonie et en Slovaquie. Les dernières haies à franchir pour que l'accord européen entre en vigueur.