Législatives : un candidat Reconquête! condamné en appel pour «provocation à la haine»

Jeremie Piano
Jérémie Piano, candidat du parti d'Eric Zemmour Reconquête!, a été condamné pour "provocation à la haine". (Illustration) © Emile Kemmel / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Jérémie Piano, ancien cadre du groupe d'extrême droite Génération identitaire et candidat Reconquête! aux législatives dans les Bouches-du-Rhônes, a été condamné lundi en appel pour "provocation à la haine". Il a été jugé pour l'affichage du slogan "Immigration Racaille Islamisation. Reconquête" sur des panneaux municipaux d'Aix-en-Provence en 2020.

Jérémie Piano, candidat du parti d'Eric Zemmour Reconquête! aux législatives dans les Bouches-du-Rhône, a été condamné lundi en appel pour "provocation à la haine". L'ancien cadre de l'ex-groupe d'extrême droite Génération identitaire, dissous par l'État en mars 2021, comparaissait au côté d'un autre ex-militant de cette association, Romain Fornasier, pour l'affichage sauvage sur des panneaux municipaux d'Aix-en-Provence en mai 2020 du slogan "Immigration Racaille Islamisation. Reconquête".

Condamné à 1.000 euros d'amende

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné les deux hommes à 1.000 euros d'amende avec sursis et à verser 1 euro symbolique aux parties civiles, dont SOS Racisme et la Ligue des droits de l'Homme (LDH). Seul Romain Fornasier s'est présenté ce lundi à l'audience. 

En première instance, le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence avait condamné en juin Jérémie Piano à 1.500 d'amende dont 1.000 avec sursis et Romain Fornasier à 1.000 euros d'amende dont 500 avec sursis. Le procureur avait requis à leur encontre une peine de cinq mois avec sursis, un stage de citoyenneté et l'affichage de la décision sur les panneaux municipaux qu'ils avaient utilisés.

Déjà condamné pour "provocation à la haine raciale" en 2021

Jérémie Piano a déjà été condamné à deux mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende en septembre 2021 pour "provocation à la haine raciale" par le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne. Dans une vidéo YouTube consacré à une opération du groupe identitaire en janvier 2021, il évoquait "une invasion migratoire", "des milliers de clandestins déjà en France" dont "probablement des voleurs, des violeurs et des terroristes en puissance".