Législatives : reçu par Emmanuel Macron, Christian Jacob refuse toute «logique de pacte»

Jacob
Le patron des Républicains avait assuré que LR ne serait pas la "béquille" de la majorité (Illustration). © Sipa
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avec AFP
Christian Jacob s'est entretenu mardi avec Emmanuel Macron, deux jours après les résultats du second tour des élections législatives. Le président des Républicains a exprimé son refus d'entrer dans "toute logique de pacte" et estimé que c'était au chef de l'Etat "de mettre des propositions sur la table".

Le président des Républicains Christian Jacob a dit mardi à Emmanuel Macron son refus d'entrer dans "toute logique de pacte" et estimé que c'était "à lui de mettre des propositions sur la table", a-t-il assuré après leur entretien à l'Elysée. "J'ai redit au président qu'il n'était pas question pour nous d'entrer dans ce qui pourrait être une trahison de nos électeurs. Nous avons fait une campagne dans l'opposition, nous restons dans l'opposition de matière déterminée mais responsable", a affirmé Christian Jacob, qui était le premier des chefs de parti reçus par le chef de l'Etat à l'Elysée.

 

"Jamais on ne sera dans le blocage des institutions mais il n'est pas question de rentrer dans une logique de pacte de coalition, de participation ou de quoi que ce soit de cette nature", a-t-il ajouté lors d'un point presse dans les jardins de l'Elysée. "C'est lui qui est président de la République, c'est lui qui est demandeur de ce rendez-vous, c'est à lui de mettre des propositions sur la table", a-t-il martelé.

"Pas de propositions" de la part d'Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat "a écouté" mais "il n'y a pas eu de propositions", a affirmé Christian Jacob, qui assure avoir donné "avec franchise" son analyse. Selon son compte-rendu, il a notamment dit à Emmanuel Macron que celui-ci "portait une très lourde responsabilité" dans la situation actuelle, en ayant "instrumentalisé les extrêmes" et "en ayant voulu nous affaiblir par des débauchages", ce qui "s'est traduit par un affaiblissement de la République et de la démocratie".

Quant à un éventuel départ de la Première ministre Elisabeth Borne, confirmée jusqu'à nouvel ordre à Matignon mardi par Emmanuel Macron, "je lui ai dit que c'était sa responsabilité" et que "ça relevait de son seul choix", a assuré Christian Jacob. "Le gouvernement serait bien inspiré de ne pas demander la confiance" mais s'"il la demande nous ne la voterons pas", a-t-il assuré.

Un peu plus tôt sur France Inter, le patron des Républicains avait assuré que LR ne serait pas la "béquille" ni la "roue de secours" de la majorité. "La réponse ne sera pas dans les combines et les magouilles", avait-il assuré.