Clément Beaune 1:27
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Arthur de Laborde , modifié à
Devancé au premier tour des législatives par Caroline Mécary, son adversaire de la Nupes, dans la septième circonscription de Paris, Clément Beaune met les bouchées doubles pour la battre au second tour. Et, le ministre chargé de l'Europe n'hésite pas à choisir la combativité comme stratégie de campagne d'entre-deux-tours. 

La campagne des législatives s'achève ce vendredi soir. Il reste donc seulement quelques heures aux candidats pour convaincre. Et elles ne seront pas de trop pour Clément Beaune, en difficulté dans la septième circonscription de Paris. Au premier tour, le ministre chargé de l'Europe est arrivé derrière son adversaire de la Nupes. Jeudi, les deux candidats se sont rencontrés par hasard sur un marché parisien.

"Le combat de David contre Goliath"

L'heure est aux dernières distributions de tracts pour Caroline Mécary. En misant sur sa campagne de terrain, l'avocate compte bien battre Clément Beaune, le monsieur Europe d'Emmanuel Macron. "C'est ça qui est important, c'est d'être en proximité. Et j'ai en face de moi un ministre candidat qui, s'il était élu, n'irait jamais à l'Assemblée nationale. C'est sa suppléante qui va y être", soutient-elle au micro d'Europe 1. Et c'est tout un symbole pour la candidate. "J'ai en réalité en face de moi l'Elysée. C'est un peu le combat de David contre Goliath". 

Et quand David rencontre Goliath de manière fortuite sur le marché Bastille, l'ambiance est quelque peu tendue. "On ne va pas faire un débat là de façon impromptue", lance Caroline Mécary quand son adversaire lui demande de débattre, en plein marché. "Mais oui, c'est de la provocation", surenchérit-elle. "Moi, je veux un débat. Il a été refusé par elle. Peut être qu'elle avait des contraintes d'agenda. Je ne vois pas où était la provocation à aller la saluer de manière républicaine. On peut avoir des adversaires politiques et se serrer la main", se défend Clément Beaune au micro d'Europe 1. 

"C'est une dame très radicale"

Et il se montre peu moins tendre lorsqu'il s'agit de décrire son adversaire aux électeurs qu'il rencontre : "C'est une dame de la France insoumise, très, très radicale". Combativité et enthousiasme. Voilà les deux mots d'ordre du ministre de l'Europe avant de jouer dimanche sa survie au gouvernement.