Législatives : Olivier Faure dénonce l'«outrance» des propos d'Emmanuel Macron

Olivier Faure
"Désormais on est macroniste ou on est antirépublicain" dénonce Olivier Faure. © Thomas SAMSON / AFP
  • Copié
avec AFP
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a dénoncé mercredi les propos d'Emmanuel Macron, ayant appelé au "sursaut républicain" lors du second tour des élections législatives. Selon Olivier Faure, les déclarations du président de la République laissent entendre que "désormais on est macroniste ou on est antirépublicain".

"Quelle outrance, quelle outrance!". Le Premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, a répondu mercredi à la déclaration d'Emmanuel Macron sur les législatives et son appel au "sursaut républicain". "Désormais on est macroniste ou on est antirépublicain. À force de convoquer des arguments d'autorité de cette nature, il laisse penser que le pays serait désormais en proie à des antirépublicains partout", a regretté Olivier Faure sur France Inter. "C'est une folie et les mots perdent leur sens", a-t-il ajouté, assurant que "la réalité c'est qu'évidemment nous sommes républicains et que le vote républicain c'est d'abord le vote tout court". 

"La victoire est possible" selon Olivier Faure

Le chef de l'État en a appelé "au sursaut républicain" pour le deuxième tour des législatives dimanche, lors d'une allocution mardi depuis l'aéroport d'Orly d'où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. Il a exhorté les électeurs à ne pas ajouter un "désordre français au désordre mondial" et à lui donner dimanche une "majorité solide". "Moi ou le chaos, voila ce que nous dit Emmanuel Macron, comme s'il n'avait pas, lui, conduit au chaos. Vous êtes dans un pays où nous n'avons jamais autant connu de manifestations, de fractures, il est celui qui a opposé, divisé en permanence", a affirmé Olivier Faure.

Le député de la Seine-et-Marne a assuré que "la victoire de la Nupes est possible". "Nous avons basculé dans un autre monde. Nous étions à peu près 150 à être présents au second tour des dernières élections législatives, nous sommes aujourd'hui plus de 400". Interrogé sur les sondages qui ne donnent jamais cette possibilité dans leur analyse, Olivier Faure a souligné que "les instituts de sondage eux-mêmes sont très fragiles, ils ne savent pas projeter les résultats du premier tour sur le second, personne ne connaît ce qu'on appelle la matrice de report, comment se comporteront les électeurs qui n'ont voté ni pour la Nupes, ni pour La République en marche, au second tour".