Législatives : le PS demande à la REM de "retirer" les investitures de certains candidats

Le Parti socialiste s'est notamment indigné de certains "propos honteux" tenus par des candidats se présentant comme "progressistes".
Le Parti socialiste s'est notamment indigné de certains "propos honteux" tenus par des candidats se présentant comme "progressistes". © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Parti socialiste s'est notamment indigné de certains "propos honteux" tenus par des candidats se présentant comme "progressistes". 

Le Parti socialiste a appelé jeudi La République en marche! à "retirer immédiatement" l'investiture pour les élections législatives à certains candidats "mis en cause publiquement", pour leur probité ou des propos polémiques. "Dans un moment où nos concitoyens marquent leur défiance vis-à-vis des responsables publiques, il est indispensable que chacun mette ses actes en adéquation avec ses prétentions", a souligné le PS dans un communiqué.

Dans ce communiqué, le Parti socialiste évoque notamment le cas de Bruno Bonnell, qui se présente face à Najat Vallaud-Belkacem dans la 6e circonscription du Rhône, "dont on apprend qu'il a domicilié son entreprise dans le Delaware - reconnu comme 'un paradis fiscal' - et qu'il aurait pratiqué l'optimisation fiscale en organisant son insolvabilité pour se soustraire aux impôts".

"Vieille politique" et "pure diffamation". Ces accusations ont été relayées par le journal en ligne Mediacités, alerté notamment par La France insoumise, qui a exhumé un arrêt de la cour d'appel de Lyon de 2011. "De la vieille politique" et de la "pure diffamation", a estimé Bruno Bonnell mercredi, en affirmant en gage de bonne foi qu'il avait subi "de nombreux contrôles fiscaux". Le PS a épinglé aussi "Romain Grau, candidat dans la 1re circonscription des Pyrénées-Orientales, qui ferait l'objet d'une enquête préliminaire" et "Véronique Avril, candidate en Seine-Saint-Denis, qui serait visée par une même procédure pour avoir loué un appartement insalubre".

"Des candidats s'affichant comme progressistes". "Que penser aussi de ces candidats qui auraient menti sur leur parcours ? Comme par exemple, Houmria Berrada dans la 2e circonscription du Nord qui aurait falsifié ses diplômes ou de Frédéric Petit dans la 7e circonscription des Français de l'Étranger, qui s'est prétendument revendiqué maire alors qu'il ne l'avait jamais été", s'est encore interrogé le PS. Enfin, le PS s'est indigné des "propos honteux tenus par des candidats s'affichant pourtant comme 'progressistes' : de la dénonciation du 'mariage pour tous' par André Dupont, candidat dans l'Ardèche, à la qualification de l'homosexualité comme 'une abomination' par le candidat REM dans la 1re circonscription de Guadeloupe, Olivier Serva". "Leurs investitures ont pourtant été maintenues", a-t-on déploré rue de Solférino.