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Margaux Baralon , modifié à
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a réagi jeudi sur Europe 1 à l'attribution de la Légion d'honneur au patron de BlackRock France. Pour lui, récompenser un homme à la tête d'un fonds d'investissement qui prône la retraite par capitalisation est une provocation.
INTERVIEW

Le nom de Jean-François Cirelli est apparu dans la traditionnelle promotion de la Légion d'honneur du 1er janvier. Et s'il ne dit rien à la plupart des gens, il a rapidement été pointé du doigt sur les réseaux sociaux. Car cet homme, ancien dirigeant de GDF-SUEZ, puis d'Engie, est l'actuel président de la branche française de BlackRock. Un fonds d'investissement régulièrement accusé par l'opposition de promouvoir auprès du gouvernement le principe d'une retraite par capitalisation. En ces temps de mobilisation contre la réforme des retraites, cette nomination passe mal. 

Des "liens étroits" entre Macron et "ce monde de la finance"

"C'est une énorme provocation", a réagi jeudi sur Europe 1 le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel. Lui y voit aussi "la révélation des liens très étroits qui existent entre ce gouvernement, le président Macron et ce monde de la finance."

 

Pour Fabien Roussel, le gouvernement "est en train de vendre notre système de retraite aux fonds de pension américains". D'autant que la loi Pacte de mai 2019, destinée à encourager les entreprises françaises, a "créé trois nouveaux produits d'épargne-retraite dont va pouvoir bénéficier directement BlackRock", dénonce-t-il.