Le ministre de la Santé «conseille» à Elisabeth Borne de ne plus vapoter à l'Assemblée
Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé "conseillerait" à Elisabeth Borne de ne plus vapoter dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Mercredi dernier, la députée Caroline Fiat a reproché à la Première ministre de vapoter pendant qu'elle présentait la nouvelle motion de censure LFI contre le gouvernement.
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau , "conseillerai(t)" à Elisabeth Borne de ne plus vapoter dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, une habitude persistante qui a valu cette semaine à la Première ministre une critique d'une députée Insoumise. Mercredi, Caroline Fiat a reproché à Elisabeth Borne de vapoter pendant qu'elle présentait la nouvelle motion de censure LFI contre le gouvernement. "Ici, nous écrivons la loi", "on n'est pas au-dessus des lois". "Vapoter dans cette enceinte pendant que je suis en train de vous parler, c'est un mépris total", avait-elle lancé.
Elisabeth Borne vapote fréquemment dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, comme lors de nombreuses occasions publiques, ce qui lui a déjà valu des critiques de la part de députés d'opposition. "Quand on est en motion de censure, qu'aucun des députés - ou quasiment pas - qui ont déposé la motion de censure ne s'est donné la peine de venir, qu'on a une oratrice qui est extrêmement agressive avec la Première ministre, à la fois je lui conseillerais de ne plus le faire, et à la fois je comprends que c'est un moment assez désagréable à passer", a déclaré dimanche Aurélien Rousseau, interrogé sur le sujet lors de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.
Les "puffs" dans le viseur de l'Assemblée
"Le vapotage à l'Assemblée, du reste, n'est pas autorisé, je crois, selon le règlement de l'Assemblée nationale", a ajouté Aurélien Rousseau, qui fut un an durant directeur de cabinet d'Elisabeth Borne à Matignon. "Mais j'invite les uns et les autres aussi à voir la violence des propos qu'il peut y avoir à ces moments de motions de censure", a-t-il insisté.
"Je pense effectivement qu'on doit se déshabituer de montrer en permanence la fumée ou la cigarette. Après, on est dans un sujet très différent : par exemple là, on a une ancienne fumeuse (la Première ministre) qui, pour se sevrer, passe par le vapotage. Moi, mon combat, c'est que notamment vis-à-vis des jeunes, ceux qui leur proposent des puffs colorées, avec des goûts, etc., ne les fassent pas renter dans la cigarette", a ajouté Aurélien Rousseau.
L'Assemblée nationale débattra lundi soir d'une proposition de loi sur l'interdiction des dispositifs électroniques de vapotage à usage unique ("puffs"), après un vote unanime des députés en commission. "Je ne mets pas les choses exactement sur le même plan, même si évidemment je rappelle les bons conseils à la Première ministre", a conclu Aurélien Rousseau.