En septembre, après un intense lobbying, Luc Besson a obtenu une modification de la loi de Finances 2016 lui permettant de bénéficier un crédit d'impôt pour le tournage de son prochain film, Valerian. Mais ce genre d'opération de lobbying n'est pas neuf pour le cinéaste, à en croire sa biographie non autorisée Luc Besson, l'homme qui voulait être aimé (éd. Flammarion), dont Mediapart a publié mardi un extrait embarrassant pour Laurent Fabius.
Selon le journaliste, le cinéaste a bénéficié, en 2002, d'une exonération de l'ISF de la part de l'administration fiscale. Le ministre de tutelle, à l'époque, s'appelait Laurent Fabius. Luc Besson, qui fort de ses dernières productions notamment (Taxi 1 et 2) aurait logiquement dû s'acquitter du fameux impôt. Ses conseils auraient alors envisagé de faire passer la holding Front Line, qui détient la société de production EuropaCorp, pour un "bien professionnel", exclu du calcul de l'ISF.
Pour être sûr que sa requête soit prise en compte, Luc Besson aurait organisé en février 2001 des rendez-vous avec Laurent Fabius. Quelques jours plus tard, le cinéaste recevait une lettre de la direction de la législation fiscale accédant à sa demande.
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