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Élise Denjean, édité par Solène Leroux , modifié à
C'est un sujet fondamental pour les Français et qui divise profondément les deux candidats finalistes : les retraites. Emmanuel Macron propose de repousser l'âge de départ quand Marine Le Pen veut laisser en place le départ à 62 ans, avec la possibilité de partir à 60 ans pour celles et ceux qui ont commencé à travailler très jeunes. Leur seul réel point commun : le flou qui entoure leurs propositions.
ANALYSE

En cette période de second tour de la présidentielle, il y a un sujet qui s'impose : celui des retraites. On l'a vu juste après l'annonce des résultats : les soutiens des deux candidats, et notamment ceux de Marine Le Pen, ont beaucoup insisté sur ce point. Ce sont deux visions qui s'affrontent. D'un côté, Emmanuel Macron veut progressivement repousser l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, ou 64 ans "s'il y a trop de tensions" comme il le dit désormais, pour les Français nés à partir de 1969, lorsque la mesure entrera pleinement en vigueur.

De l'autre, Marine Le Pen veut un départ à 60 ans, non plus pour tout le monde comme elle le souhaitait initialement, mais pour celles et ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui ont cotisé au moins 40 annuités. Pour les autres, l'âge de départ sera échelonné jusqu'à 62 ans.

Des modalités encore floues

Emmanuel Macron promet lui aussi des départs anticipés, notamment pour les carrières longues et pénibles, mais on ne sait pas encore via quel dispositif. Globalement, les deux projets ont un cadre en commun, mais des modalités encore floues. Par exemple, comment le président sortant compte-t-il favoriser l'emploi des seniors pour leur permettre de travailler plus longtemps ? Pour cela, son équipe de campagne avance quelques pistes : la formation tout au long de la vie, un service civique pour les seniors ou encore de nouvelles règles en matière de cumul emploi-retraite.

Des pensions indexées sur l'inflation

Du côté de Marine Le Pen, une grande question se pose : comment financer sa mesure, estimée par ses équipes à près de dix milliards d'euros ? Ses soutiens parlent d'aller chercher l'argent dans la lutte contre la fraude par exemple. L'immigration ou encore "le train de vie de l'État" sont évoqués. 

Seul réel point sur lequel les deux candidats finalistes se retrouvent : celui des pensions indexées sur l'inflation, avec un minimum fixé à 1.100 euros par Emmanuel Macron, contre 1.000 euros du côté de Marine Le Pen.