1:20
  • Copié
Alexis Delafontaine / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP
Une motion de censure a été déposée par les 150 députés de gauche qui dénoncent le refus du chef du gouvernement Gabriel Attal de se soumettre au vote de confiance de l'Assemblée. Pour être adoptée, cette motion devra remporter 140 voix supplémentaires. La position des Républicains et du Rassemblement national sera donc décisive.

L'Assemblée nationale étudie à partir de 10 heures la motion de censure déposée par la Nupes et ses 150 députés. Il en faudra 140 de plus pour adopter la motion de censure. La position des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) est donc décisive, car sans leur vote, impossible de renverser le gouvernement de Gabriel Attal. La décision officielle des deux groupes n'a pas encore été communiquée et reste encore floue.

Le RN ne devrait pas voter la motion de censure

Le suspense doit prendre fin ce lundi matin pour le Rassemblement national. Marine Le Pen va partager sa décision avec ses députés dans les prochaines minutes et, selon les informations d’Europe 1, même si le parti de Jordan Bardella espère toujours une dissolution de l’Assemblée nationale, et l’organisation de nouvelles législatives pour tenter d’obtenir une majorité et d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, le RN ne devrait pas voter la motion de censure.

Les Républicains veulent durcir le ton

Mais pour renverser le gouvernement, en plus des voix de la gauche et du RN, il faut obligatoirement celles des Républicains. Le groupe des LR ne serait pas encore prêt à franchir le Rubicon, bien que cette idée gagne du terrain dans les rangs de la droite. 

Depuis le débauchage de Rachida Dati, et le revers sur la loi immigration, plusieurs députés veulent maintenant durcir le ton à l'encontre du gouvernement mais pas dans l'immédiat. Éric Ciotti parle désormais d’une "option" pendant qu’Olivier Marleix réfléchit à déposer sa propre motion de censure, mais plutôt dans les prochains mois. En clair, ce qui pose un problème aux Républicains est de voter une motion de censure défendue par La France insoumise. Pas question de joindre leurs voix à celles de l’extrême gauche. Aucun doute donc que Gabriel Attal dormira à Matignon ce lundi soir.