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Jacques Serais, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
La majorité présidentielle se divise autour du passage en force de la réforme des retraites. Si la Première ministre Élisabeth Borne hésite à inclure la réforme dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour utiliser un amendement, le MoDem, lui, a clairement exprimé ses réticences.

Le gouvernement pourrait bien passer en force sur la réforme des retraites, en l’incluant dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Élisabeth Borne n’a pas encore tranché et la question agite la majorité. Le camp présidentiel et ses alliés se divise sur le sort de la réforme, au point même de s’entre-déchirer : illustration mardi encore en réunion de groupe à l’Assemblée nationale où l'exécutif a dû faire face aux réticences de certains députés Renaissance.

Le MoDem se détache de la majorité

La Première ministre favorable à une réforme rapide ne parvient pas à convaincre une partie de ses propres troupes. Surtout, l’allié historique des marcheurs, le MoDem et ses 49 députés dans l’hémicycle, a affiché la couleur. Après François Bayrou, c’est Jean-Paul Mattei, le président du groupe centriste qui est monté au front. La position des députés Mouvement démocrate serait "certainement de voter contre cet amendement" insiste-t-il. Selon lui, son groupe "ne pourra pas accepter une réforme, petite ou grande, à travers un amendement".

Difficile alors pour Élisabeth Borne d’envisager l’éventualité d’inclure la réforme dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La Première ministre va recevoir mercredi et jeudi les chefs de groupes parlementaires. Elle devrait annoncer à l’issue de sa rencontre avec les députés et les sénateurs ce qu’elle envisage. Mais les dés semblent jetés, à moins d’une volonté de l’exécutif d’aller à contre-courant de sa propre majorité.