La maire de Morlaix et une ex-députée quittent Les Républicains

Agnès Le Brun LR
Agnès Le Brun quitte Les Républicains à l'approche des européennes. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Deux élues ont annoncé mercredi quitter Les Républicains, mettant en cause les valeurs prônées par le parti à l'approche des élections européennes. 

La maire de Morlaix, dans le Finistère, Agnès Le Brun et l'ex-députée de la Moselle Marie-Jo Zimmermann ont annoncé mercredi qu'elles quittaient Les Républicains (LR), affirmant ne plus se reconnaître dans les valeurs et le fonctionnement de ce parti, notamment à l'occasion des élections européennes. Députée européenne de 2011 à 2014, Agnès Le Brun a critiqué les "valeurs défendues et la constitution de la liste" LR aux élections européennes du 26 mai.

"Refus des petits arrangements". "En termes de renouvellement et de progression de la réflexion et des valeurs communes, on a vu mieux. C'est vraiment de l'ancienne politique", a-t-elle affirmé à l'AFP, précisant avoir "refusé de siéger à la commission d'investiture" du parti qui doit se réunir mercredi, et qu'elle n'adhérerait pas à une autre formation. D'après Ouest-France, la maire de Morlaix était en concurrence avec le président LR du département des Côtes-d'Armor Alain Cadec, député européen depuis 2009 et candidat à l'investiture. "Ma conception de la politique suppose sens des valeurs, solidarité et adhésion. Elle refuse les petits arrangements entre amis et les régressions de toutes natures", affirme Agnès Le Brun, dans un communiqué mercredi.

Les idées de Bellamy sur les femmes en cause. Marie-Jo Zimmermann, élue municipale de Metz depuis 2008 et ancienne députée, explique quant à elle dans une lettre de démission qu'elle a milité au RPR "dès sa création" en 1976, et qu'elle est depuis "restée au service de notre parti, bien que les idées défendues aujourd'hui par LR soient parfois fort éloignées de celles du RPR de l'époque". C'est la désignation de François-Xavier Bellamy comme tête de liste LR aux européennes qui a, écrit-elle, déclenché sa volonté de quitter le parti. Mettant en cause "les options concernant les femmes" de François-Xavier Bellamy, elle dit ne pouvoir "en aucun cas cautionner ni les prises de positions publiques hostiles à l'avortement, ce qui remet clairement en cause la loi Veil, ni une vision archaïque de la place de la femme dans la société".