La France demande aux États-Unis d'informer leurs alliés de l'accord passé avec la Russie sur la Syrie

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Jean-Marc Ayrault a demandé à connaître le contenu de l'accord russo-américain sur la Syrie © GENYA SAVILOV / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Marc Ayrault demande à connaître le contenu de l'accord passé entre les Etats-Unis et la Russie pour mieux "garantir son efficacité".

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a demandé jeudi aux États-Unis de partager "rapidement" avec leurs alliés le contenu de l'accord trouvé avec la Russie sur la Syrie.

Une coopération nécessaire. "Ce qui est important, c'est qu'il y ait une bonne information et j'espère que nous l'aurons rapidement", a dit Ayrault à des journalistes lors d'un déplacement en Ukraine. "Il nous semble qu'entre alliés on peut parfaitement se donner des informations", a-t-il ajouté. La France est membre de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI) menée par les États-Unis. "Il y aura une opportunité pour qu'on puisse se parler très vite, c'est l'Assemblée générale des Nations Unies (la semaine prochaine) où on sera tous présents", a souligné le chef de la diplomatie française. 

Mieux comprendre l'accord pour en assurer l'efficacité. Les États-Unis et la Russie ont convenu de coopérer militairement contre les groupes "terroristes", notamment l'EI et Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), si le cessez-le-feu entré en vigueur lundi tient une semaine. Le détail de leur accord est resté secret. La France craint que l'opposition modérée ne fasse les frais de bombardements visant sans discrimination des zones où ses combattants sont aussi présents.

"Il faut bien distinguer les groupes, les connaître et ne pas prendre le moindre risque de frapper des formations de l'opposition modérée", a martelé le ministre français. Si le contenu de l'accord russo-américain est connu, "cela nous permettra de mieux comprendre ce qui a été négocié pour en garantir l'efficacité", a insisté Jean-Marc Ayrault. En dévoilant les grandes lignes de leur accord vendredi, Moscou et Washington n'ont pas dit publiquement quelles étaient les zones considérées comme "terroristes".